Encore un autre media qui vient d’être victime de la campagne de fermeture menée par la junte militaire Burkinabè. Le journal d’investigation l’Événement, traqué pas le fisc burkinabè a vu ses locaux mis sous scellés par les autorités suite à un contentieux fiscal. A la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), on crie plutôt à « une instrumentalisation du fisc », pour museler les voix qui nagent désormais à contre courant de la pensée unique de la junte militaire au pouvoir.
Depuis Avril 2023, on a assisté à l’expulsion des correspondantes des quotidiens français du Monde et de Libération. La presse locale évolue aussi dans une dégradation fort avancée de ses conditions de travail sous la férule des autorités qui veillent aux grains afin que tout discours s’inscrive désormais dans le schéma révolutionnaire naissant au pays des hommes intègres.
La pratique maladroite et liberticide qui consiste à utiliser le fisc pour taire les médias est monnaie courante dans les pays dont la liberté d’expression est toujours vacillante, c’est pourquoi les observateurs avertis ne se laissent pas distraire par une telle manœuvre apparemment légale. «L’instrumentalisation du fisc et des services publics en général pour faire taire les voix discordantes ou pour mettre au pas les empêcheurs de tourner en rond est une entreprise dangereuse et contreproductive dont il faut se départir », selon la Société des éditeurs de la presse privée.
MOUSSA NAGANOU