Après les coups d’état du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le président français Emmanuel Macron se dit révolté et entend mettre en œuvre la politique de fermeté contre les putschistes, qui justifient leur prise de pouvoir pour apporter la sécurité, dans ce contexte de terrorisme au Sahel. Le président français est visiblement dépassé par les coups d’état, évoque une épidémie de puschs. Macron s’inquiète déjà du sort, qui sera réservé aux autres Chefs d’Etat de la Cedeao, en cas de succès du coup d’état du Niger.
Il entend apporter tout le soutien nécessaire à Mohamed Bazoum, le président nigerien renversé qui refuse de démissionner. Macron surfe sur l’ethnologie, pour dire que Mohamed Bazoum est issu d’une minorité ethnique. Il loue son courage et promet un soutien et de fermeté. L’opinion redoute une intervention militaire au Niger , surtout que Macron promet de soutenir la Cedeao pour cette initiative guerrière.
Le pays de Mohamed Bazoum et du Général Tiani connaît son 5ème coup d’état, depuis l’indépendance en 1960. Le président français a reconnu sa faiblesse au Burkina Faso, au Mali et en Guinée Conakry, où des coups d’état ont été perpétrés sans que la France ne puisse rétablir les présidents élus et enversés par des putschistes. Le paradoxe français est très grand, lorsqu’on sait que c’est le même Emmanuel Macron qui a installé le Général Mahamat Idriss Deby, après la mort de son père laissant une véritable pouvoir dynastique.
MOUSSA NAGANOU