Rien n’arrêtera visiblement l’ardeur de Donald Trump qui rêve de reconquérir la Maison Blanche. Rappelons qu’il en a fait l’annonce depuis novembre dernier. L’échec de ses protégés aux élections sénatoriales et à la conquête de la chambre des représentants, le même mois, est loin d’avoir stoppé son ardeur et sa détermination. Encore moins cette affaire de documents « top secret » saisis à son domicile qui semble être reléguée aux oubliettes, faute d’éléments à même de le confondre devant la justice.
Où en est-on des soupçons qui pèsent sur lui relativement à l’attaque du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021 ? Cette affaire non plus n’a pas évolué. En tout cas, pas dans le sens de l’incriminer. Décidément, le prédécesseur de Joe Biden a la baraka. « C’est un miraculeux politique », dira un observateur pour qui il faut désormais prendre au sérieux la candidature de Donald Trump.
Tout de même, cette fois, il ne surprendra personne. Car, il est aussi bien dans le viseur du camp d’en face (les Démocrates) que celui de ses adversaires de sa propre famille politique (les Républicains). A ce niveau, il ne manque pas de potentiels concurrents à même de lui compliquer l’équation. Il y a le gouverneur réélu de Floride lors du midterms (élections de mi-mandat) de novembre dernier pour ainsi nommer Ron de Santis qui rêve de la Maison Blanche même si on le voit mal en train de jeter de peaux de banane sur la route de celui-là même grâce à qui il doit son élection en 2018. Il y a également l’ancien vice-président Mike Pince qui est fâché contre Donald Trump depuis l’assaut du Capitole et une certaine Liz Cheney (fille de l’ancien vice-président Dick Cheney) qui n’a jamais caché son antipathie pour le milliardaire Président qui représente, selon elle, une menace pour la démocratie américaine.
Pour autant Donald Trump ne manque pas d’atouts. Il n’aura pas par exemple à rougir de son bilan, qui n’eut été la survenue de la pandémie de la covid19, l’aurait consacré président de la croissance économique et du plein emploi. Le souvenir de ces prouesses peut avoir disparu, car dissipé par sa gestion catastrophique de la maladie à coronavirus qui est venue tout remettre en cause. Toutefois, il peut compter sur ses millions de suprématistes blancs qui lui sont dévoués corps et âme pour lesquels l’avenir des Etats Unis d’Amérique est indissociable de Donald Trump.
OUMAROU KANE