C’est encore une démonstration émouvante de la gestion approximative qui caractérise maints
gouvernances en Afrique sur la sécurité, qui loin de prévoir le danger, n’intervient à chaque fois que
sur les lieux du sinistre, tel des médecins après la mort, incapables de capitaliser leurs expériences de
gestion afin de prévenir pareille catastrophe d’incendie de munitions et d’explosion d’obus, faisant
plus de 9 morts sur le coup, de nombreux blessés graves dont on ne connaît pas encore le nombre
des soldats atteints, un véritable drame survenu en pleine capitale tchadienne à N’Djamena. Les
dirigeants supposés éclairés succombent toujours à l’instar de la population, à un simple fatalisme,
porteur de désastres dont les limites ne sont plus à démontrer de nos jours.
D’autres pays africains devront tirer les leçons du Tchad, qui connaît aussi son explosion de dépôt de
munitions comme en Guinée-Conakry récemment avec ses nombreux dégâts matériels et humains,
afin que les villes africaines ne soient plus transformées en des « potentiels brasiers à ciel ouvert »,
mettant à nu la responsabilité des dirigeants, ainsi que leur gestion des armes, du matériel pourtant
stratégique prévu pour la sécurité de toute la population du pays, sinon le pays lui-même, dans un
contexte aussi sensible de reconquête de la souveraineté nationale.
Incompréhension, inconséquence, mépris des uns, crainte de l’autre, exclusion de certains et
l’indiscipline de plusieurs, tels sont les mots qui minent les corps et certains dirigeants militaires et
affectent, dégradent, en même temps le comportement des dirigeants au plus haut sommet de l’Etat
pour ne plus être capables de gouverner en prévoyant, en prévenant certaines catastrophes qui sont
devenues monnaies courantes sur le sol africain.
Au Tchad, c’est encore un nouveau drame intolérable, cette fois-ci au pays de Mahamat Idrss Déby,
plus précisément dans la capitale N’Djamena, suite à l’incendie d’un dépôt de munitions de l’armée
nationale, ayant occasionné de nombreuses morts, durant la nuit du Mardi 18 à Mercredi 19 Juin
- Et le quartier dénommé « poudrière » a répondu par son nom, car il fut le spectacle de
nombreuses et vives détonations qui ont fait trembler des immeubles situés aux environs et à plus de 7 kilomètres du sinistre.
ABOUBACAR SOUMAILA