Selon le gouvernement tchadien, c’était aux environs de 19h45mn, ce Mercredi soir 8 Janvier 2025 que 24 personnes à bord de deux véhicules ont simulé une panne technique aux abords du palais présidentiel du Tchad Bambel Bahr, avant de s’attaquer aux gardes présidentiels. Ainsi, la même source précise que l’altercation a duré deux (2) heures d’horloge et le bilan officiel dans la même nuit fait état de 18 assaillants neutralisés, un militaire tué et les autres assaillants capturés.
Le ministre d’État, chargé de la diplomatie, Abderahman Koulamala décrit une scène de combat faite d’assaillants armés de coupe-coupe, de machettes et drogués pour s’attaquer à la présidence de la République tchadienne. La piste terroriste de Boko Haram, tout comme celle de la déstabilisation de l’Etat sont vite écartées, au profit de et celle des « individus issus des quartiers pauvres et drogués » a pris le dessus officiellement.
La piste du Procureur de la République de Ndjamena !
Pour le procureur de la République près le tribunal de Ndjamena, Oumar Mahamat Kedelaye, c’est le juridisme qui a prévalu dans l’appréciation de l’attaque du palais présidentiel du maréchal Mahamat Idriss Deby le Mercredi 8 Janvier 2025. Selon lui, la gravité des actes perpétrés au palais présidentiel révèle au regard de la Loi pénale « des crimes d’assassinat, des coups et blessures volontaires, de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel, d’attente aux institutions de l’État, à la sûreté de l’Etat, de complot contre l’État et de participation à de mouvement insurrectionnel ».
Au terme du chapelet de qualificatifs, l’idée de la tentative de déstabilisation de l’Etat saute à l’œil nu, même si les autorités militaires se refusent un tel qualificatif dans le but de minimiser la gravité de l’événement. Le procureur de la République tchadienne d’ouvrir une enquête judiciaire pour rechercher activement les auteurs, co-auteurs, complices et autres pour les traduire devant les tribunaux compétents.
Le Tchad, une singulière exception politique !
L’histoire politique du Tchad est cousue de tels événements extraordinaires voire rocambolesques, où des rebelles peuvent engager leur bataille depuis le maquis lointain de la frontière avec la Libye et parcourir des kilomètres de raids jusqu’au palais présidentiel pour s’emparer du pouvoir d’État, sous la complicité active de la France coloniale. C’est le cas du président Hussein Habré, du président Idriss Deby Itno qui a fini par succomber du même genre d’évènement sous le label des rebelles du FACT sur le champ de bataille d’honneur, en 2021, en tant que maréchal du Tchad.
Le Tchad est donc un pays d’exception routinier de tous les qualificatifs soutenus par le procureur de la République de Ndjamena. Et qui plus que le ministre d’Etat de la diplomatie tchadienne, Abderahman Koulamala, pistolet accosté à la hanche en ancien maquisard, ayant participé à la bataille de Ndjamena du 2 Février 2008 qu’il donne aussi rapidement le premier bilan de l’attaque du palais présidentiel du maréchal Mahamat Idriss Deby ; un bilan confirmé par le procureur de la République qui s’est au bout du compte établi de manière définitive et sans changement. yQuel coup de maître !
Et le Maréchal Mahamat Idriss Deby réagit !
« Suite à l’attaque perpétrée hier nuit par un groupe des individus malintentionnés contre la Présidence de la République, je voudrais adresser mes sincères condoléances aux familles des victimes héroïquement tombées, armes à la main et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. Je voudrais également rendre un vibrant hommage pour la réactivité, la bravoure et le professionnalisme dont ont fait montre ces vaillants soldats dans la défense de la première institution de la République.
J’exprime ma gratitude quant au soutien massif et instantané exprimé par le peuple tchadien à travers ses Forces Vives, mais aussi, le soutien de pays amis et frères qui ont réagi face à cette tentative de déstabilisation. Il revient maintenant à la justice d’établir les faits, situer les responsabilités et appliquer toute la rigueur de la Loi.
Les assaillants de cette vaine tentative visait à me vitrifier mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la Garde Présidentielle », le maréchal Mahamat Idriss Deby.
MOUSSA NAGANOU