Ainsi, le Général d’armées Mahamat Idriss Deby succombe à son tour au culte de la personnalité, parce qu’en succédant déjà à son père au trône du Tchad, pardon à la présidence de la République du Tchad, le fils Deby était le militaire le plus gradé de son pays ! Après le titre de Maréchal, il passera certainement au grade culminant « d’empereur », qui va le lui en empêcher ?, et ainsi, il ne lui manquera qu’un seul petit pas entre lui et le « bon Dieu » !
Mahamat Idriss Deby, un maréchal sans justification !
Au Tchad, c’est la logique de tel père tel fils, ainsi vient de le confirmer le Général Mahatma Deby, l’homme fort du Tchad, en arborant l’apparat au coût exorbitant faisant de lui officiellement le Maréchal de la République tchadienne comme le fut son père, dont le grade de maréchal se justifie largement aussi bien par la longévité de son régime, soit 30 ans au pouvoir sans partage et par sa longue expérience de maquisard l’ayant directement conduit jusqu’au palais de Ndjamena, un jour du 4 Décembre 1990.
Pour quelle justification utile les populations tchadiennes qu’Idriss Deby fils s’enfourche dans un apparat de mégalomanie pour défier l’intelligence politique de la jeunesse africaine à croire que ce jeune homme qui entasse les grades militaires et les avantages inhérents du pouvoir d’État dispose d’un minimum de projet de développement de son pays. Parce qu’il a séjourné une semaine près de la forêt du Lac Tchad pour soit disant prendre sa revanche sur une attaque terroriste des ex Boko Haram devenus éléments de Alqaida en Afrique de l’Ouest ?
Une situation étonnante qui frise le ridicule, d’autant plus que le contexte africain actuel marqué par un véritable vent de changement incline à se débarrasser des travers d’hommes politiques du passé ayant porté à son paroxysme le ridicule, lorsque ces derniers étaient aux commandes de l’État. C’est avec une tristesse perceptible que l’on se remémore encore les « folies de grandeur » de « l’empereur Bokassa » de la Centrafrique.
Il avait fait la risée de l’homme noir incapable de se départir du culte de personnalité et toujours en train de donner malheureusement raison au président poète Léopold Sedar Senghor, lorsqu’il vantait l’homme blanc par son assertion tout aussi tristement célèbre en affirmant que « l’émotion est nègre » mais « la raison est Hélène ». Comment croire à un tel dirigeant aujourd’hui avec la montée de l’éveil de conscience de la jeunesse africaine ?
ABOUBACAR SOUMAILA et MOUSSA NAGANOU