Plus de 5500 morts, un chiffre largement en dessous de la grave réalité que la guerre au Soudan a
causé et plus de 5,5 millions de personnes déplacées. Un pays où les Généraux El Burhane et El
Hemetdi se livrent aux massacres sans vergogne des populations de leur propre pays.
La guerre la plus meurtrière du 21 e siècle qui se déroule au Soudan sous les yeux à la fois fermés et
ouverts sous la honte des puissances économiques du monde mérite une attention soutenue, sinon
elle démontre tout simplement l’inutilité des grandes économies pour les plus faibles ou les
populations dites les plus vulnérables au monde. La guerre du Soudan éclatée depuis six mois
aujourd’hui traduit toute l’indifférence des grandes nations dites riches et puissantes mais égoïstes
alors que la puissance devrait être mise au service de l’humanité.
Les États-Unis d’Amérique et l’Arabie Saoudite semblent convaincre les deux Généraux à privilégier le
dialogue pour tenter enfin d’arrêter la guerre déclenchée depuis le 15 Mai 2023 et ce, après
plusieurs tentatives échouées. La moindre trêve n’a pu être observée pour faire taire les armes
depuis six mois d’orageuse guerre interminable.
Le Général El Burhane qui a renversé le président Mohamed El Bachir à la tête de l’armée nationale a
déjà quant lui accepté l’offre de dialogue proposée par les États-Unis d’Amérique et l’Arabie
Saoudite. Mais le Général Daglo à la tête des forces spéciales d’intervention rapide refuse de préciser
sa position, au risque de s’estimer vaincu par son adversaire politique.
Depuis le 15 Mai dernier le Soudan sombre dans la misère et les deux Généraux se battent sans
merci, chacun n’a en tête que de conserver le pouvoir à lui seul. Aujourd’hui, le pays des deux
Généraux El Burhane et El Hemetdi est menacé de se diviser en deux morceaux de terre, à défaut de
s’entendre pour partager le pouvoir et gouverner le pays en bonne intelligence.
MOUSSA NAGANOU
