C’est désormais officiellement acté. Le premier cessez-le feu signé par les représentants de l’armée soudanaise et des paramilitaires des forces de soutien rapide ont accepté un cessez-le-feu d’une semaine, qui entre en vigueur dès Lundi. La nouvelle a été annoncée le samedi dernier par les États-Unis et l’Arabie Saoudite, sous l’égide desquels cette première signature a été obtenue.
Ce cessez-le-feu « entrera en vigueur à 21h45, heure de Khartoum, le 22 Mai et durera sept jours ». « Les deux parties ont fait part de leur engagement à ne pas chercher à obtenir un avantage militaire pendant la période de notification de 48 heures après la signature de l’accord et avant le début du cessez-le-feu ».
Les deux parties ont également « convenu de faciliter la livraison et la distribution de l’aide humanitaire, de rétablir les services essentiels et de retirer les troupes des hôpitaux et des infrastructures publiques essentielles ». Plusieurs trêves verbales annoncées par le passé n’ont pas été respectées, depuis l’éclatement des combats au Soudan le 15 Avril.
Ce nouvel accord de cessez le feu entre les deux généraux du Soudan intervient deux semaines après que des représentants des deux généraux en conflit se sont rencontrés pour la première fois à Jeddah, en Arabie saoudite, afin de négocier. Ils s’étaient engagés dans le temps le 11 Mai à respecter les principes humanitaires et à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, sans succès.
Depuis le 15 Avril, les combats ont fait près d’un millier de morts et plus d’un million de déplacés ainsi que des réfugiés. Les deux généraux ont perdu tout crédit aux yeux de la communauté internationale, à cause de leur incapacité à respecter les engagements pris depuis le début de ce grave conflit très meurtrier. Aujourd’hui encore, il n’y a aucune garantie de respecter cet accord bien qu’arraché de hautes luttes. Seule une force d’interposition devrait pouvoir faire entendre raison à ces deux généraux « fous » du Soudan, qui massacrent impunément des populations civiles et occupent des hôpitaux.
SOULEYMANE OUSMANE