Les habitants de la capitale Sierra lédonienne, Freetown ont été brutalement réveillés le Dimanche
passé par des violents coups de feu dans des affrontements qui ont pris de l’ampleur dans la journée
et jusqu’au Lundi, avec un couvre feu de 21h à 6h du matin. Des assaillants composés des soldats en
fonction et retraités de l’armée Sierra lédonienne ont attaqué violemment une armurerie et une
prison et ce, en vue de provoquer une insurrection interne de l’armée pour renverser le régime du
président démocratiquement élu en 2018 et réélu le 24 Juin 2023, Julius Maada Bio.
Cette tentative de renverser le gouvernement intervient 7 mois après la réélection du président
Maada Bio, qui entame ainsi son deuxième mandat présidentiel. La Sierra-Léone croit avoir
définitivement tourné le dos aux violences politiques mais c’est oublier la réalité sociopolitique du
continent africain dont la jeunesse et les armées pensent pouvoir reconquérir la seconde
indépendance aux peuples africains.
Afrique : Des coups d’Etat pour reconquérir la seconde indépendance !
Les phénomènes des coups d’Etat sont revenus en force sur le continent africain ces dernières
années, en particulier l’Afrique de l’ouest. Cela se justifie largement par l’échec des régimes civils.
Mais plus sociologiquement, le retour des coups d’Etat en Afrique s’expliquent par l’incapacité des
pouvoirs dits démocratiques souffrent de graves déficits de légitimité, en plus des défis de la
gouvernance et les crises politiques ou sécuritaires qui prolifèrent dans les plusieurs domaines dans
les pays. Et la multiplication des crises appelle toujours à l’avènement des régimes forts, en qui les
populations ont plutôt foi pour espérer sortir des épreuves.
Aussi, les crises font toujours appel aux sentiments de nationalisme, des systèmes politiques plus
adaptés pour prendre en charge ou s’attaquer aux difficultés, en semblant être capables d’affronter
les défis, en prenant le taureau par les cornes. Le président Maada Bio promet de lutter contre les
défis des populations Sierra lédoniennes après son deuxième mandat présidentiel, alors même que
sur le terrain, nombreux citoyens vivent toujours dans le manque des besoins basiques, des besoins
essentiels en matière de service public toujours comme un luxe, à l’image de l’eau potable, le service
de santé, de logement, de voirie, d’éducation moderne, d’électricité ou la quiétude sociale
indispensable au développement.
MOUSSA NAGANOU