En prêtant serment devant « Dieu et la nation sénégalaise d’assumer la charge de président de la
République, de défendre les institutions constitutionnelles et de ne ménager aucun effort pour la
réalisation de l’unité africaine » sous les auspices des sages du conseil constitutionnel du Sénégal
hier matin, le président Bassirou Diomaye Faye ne serait pas franc-maçon, mais il a pris le pouvoir à
Dakar quand même et la page Macky Sall représentant l’histoire sombre, sinon l’histoire sale du pays
de la Teranga se referme enfin. Le palais présidentiel Dakarois reçoit ainsi un nouveau locataire, avec
un nouveau style, du « Faye » fait d’une barbe soigneusement et légèrement fournie, sans friser
l’excès.
C’est au cours d’une cérémonie est sobre et sans protocole, avec ou sans la reconnaissance des
ordres nationaux, que ce néophyte de Bassirou Diomaye Faye a été investi à la charge des fonctions
de président de la République sans l’ombre du moindre symbolisme du pouvoir respecté ! Un
pouvoir 100% consacré à Bassirou Diomaye Faye dans le réalisme intellectuel pur, sans aucun
mystère, il reste maintenant aux marabouts du Sénégal à prier pour le nouveau président d’avoir la
chance d’être bien guidé ,pour ne pas tomber ou succomber à l’ivresse du pouvoir !
Le seul mystère reste l’absence de mystère dans cette transmission de pouvoir à Bassirou Diomaye
Faye !
Le nouveau président fraîchement investi à la magistrature suprême du pays va-t-il tracer un
nouveau destin pour le Sénégal et surtout pour la jeunesse ? Bassirou Diomaye Faye affiche un visage
très humide, frais, jeune mais pas innocent, d’autant plus qu’il est coiffé d’une barbe moyennement
fournie.
Un jeune président barbu, est-ce un nouveau style ?
Est-ce un clin d’œil qui envoyé ainsi aux forces politiques islamistes ou islamiques ? Parce que le
Sahel dont le Sénégal en fait grandement partie traverse de plein pied une guerre très
essentiellement justifiée à tort ou à raison par les barbus.
Les plus irréductibles à ce sujet affirment que cette violence est nourrie par les porteurs de barbe de
potiche, d’autant que la sagesse ne peut guère s’accommoder de la violence et donc de la guerre.
Ou bien, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye veut tout simplement encourager
les nombreux jeunes ruraux et urbains du continent africain ayant érigé la barbe en un phénomène
de mode dans la peur du phénomène terroriste à l’assumer désormais comme un effet de mode,
« un effet Diomaye Faye » et un signe inspirateur de la sagesse, du vivre ensemble, de la symbiose
sociale, du travail pour accéder au mérite social et de la paix durable.
MOUSSA NAGANOU