Le Premier ministre Amadou Bâ a été confirmé candidat du camp présidentiel, le Samedi 7 Septembre 2023 par le président sortant Macky Sall lui-même et non son parti. Depuis l’annonce du président Macky Sall de « sa non candidature » à l’élection présidentielle de Février 2024, le nom du Premier ministre Amadou Bâ a fait partie de toutes les listes de pronostic sur le probable choix du président sortant.
Le président Macky Sall a ainsi levé le mystère sur l’oiseau rare qu’il cachait sous ses boubous, de peur que les robustes et autres violents pachydermes du gotha politique sénégalais ne lui fassent la moindre égratignure ni sur la peau ni sur les pattes, pour réduire ses chances de succès à la course de l’élection présidentielle de Février 2024. C’est à seulement cinq (5) mois de cette course à la présidentielle que le président Macky Sall sort le nom de son poulain pour éviter de l’exposer à la violence du jeu politique sénégalais, ces dernières années et ce, depuis la fin du régime du président avocat maître Abdoulaye Wade que Macky avait battu, en surfant sur l’illégalité d’un 3è mandat au pays de la Téranga.
Un scénario tout à fait comparable à celui du Niger en 2020, qui avait conduit à l’élection du candidat Mohamed Bazoum sous la bannière du parti socialiste nigérien et par la bénédiction de la coalition de la mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) au pays de Mahamadou Issoufou, une forte coalition politique exactement comme celle de Macky Sall, dénommée Benno Bokk Yaakaar (BBy).
Amadou Bâ est tout de même un homme du sérail politique, en assumant un poste de Premier ministre, ministre des Affaires étrangères ou encore ministre de l’Economie et des Finances. L’oiseau rare du président Macky Sall a vraiment un carnet d’adresses bien fourni et se trouve encore soutenu par une forte coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (BBy), qui sait bien qu’elle n’a pas droit à l’erreur et surtout celle d’une division politique devant la conduire à perdre le pouvoir à la veille de l’exploitation d’un important gisement gazier offshore, au large de Saint-Louis.
2,5 millions de tonnes de gaz seront exploitées sur pace et par an à partir de l’année prochaine et pourrait atteindre dans les prochaines années à 10 millions de tonnes par an et plusieurs autres champs pétroliers ont été découverts. C’est même en prévision à cette manne financière liée aux ressources gazières que l’atmosphère politique s’était vite enflammée et le débat cristallisé autour de l’idée d’une éventuelle candidature du président Macky Sall pour un 3è mandat à la tête de son pays, auquel il a renoncé.
MOUSSA NAGANOU