Une fausse polémique est engagée par nos adversaires politiques autour d’une récente interview du Président de la République, SEM Mohamed Bazoum dans laquelle il affirmait que les terroristes sont plus aguerris que nos armées de la sous-région.
En essayant de nier l’évidence, nos opposants démontrent une fois de plus leur incapacité à regarder la situation sécuritaire avec lucidité et objectivité, toutes choses dont s’arme le Président de la République pour rendre plus efficaces et plus opérantes nos Forces de Défense et de Sécurité. Cela s’observe sur le terrain et c’est ce qui explique le contraste saisissant entre notre armée (devenue beaucoup plus efficace) et celles de nos voisins.
Ce n’est pas faux d’affirmer aujourd’hui que l’armée burkinabé est beaucoup moins aguerrie que les terroristes. Sinon comment expliquer par exemple que des villes comme Djibo et Dori soient sous blocus des terroristes depuis plusieurs mois? Comment expliquer que la route Fada-Kantchari soit délaissé aux terroristes ? Comment expliquer les 2 millions de déplacés internes au Burkina ?
Au Mali, la situation n’est guère plus reluisante. Une grande partie du territoire est sous contrôle des terroristes. Si l’armée malienne était plus forte que les terroristes, elle ne regarderait pas impuissante, des postes militaires de Andranboukane et Indelimane (à la frontière du Niger) être actuellement occupés par l’EIGS. Pas plus qu’elle n’aurait accepté de se résigner à louer les services des mercenaires de Wagner.
Il faut, à l’instar du PR Bazoum, être au plus près de l’armée sur le terrain (Tillia, Diffa, Tillaberi etc…), ne pas nier la réalité, pour s’atteler à faire le travail nécessaire à ce que des revers comme ceux de Inatès, Chinagodrar, Ntagamey subis par notre armée, ne se reproduisent plus.