Face à une crise de la faim sans précédent en Afrique de l’Ouest, des millions de personnes sont privées d’aide alimentaire. Dans un communiqué de presse en date du 8 juillet, le programme alimentaire mondial (PAM) a dressé une situation, selon laquelle en Juin, le programme alimentaire mondial des Nations Unies a lancé une opération d’urgence d’assistance alimentaire et nutritionnelle à grande échelle au Sahel.
Cependant, en raison d’une pénurie de fonds, le PAM ne pourra venir en aide qu’à un peu plus de la moitié des 11, 6 millions de personnes initialement ciblées, en laissant des millions de personnes sans aide alors que la période de soudure s’installe et que la faim atteint son paroxysme. Le Mali et le Tchad seront les plus durement touchés, avec 800 000 personnes risquant d’avoir recours à des mesures désespérées pour survivre, telles que le travail sexuel, les mariages précoces ou la participation à des groupes armés non étatiques.
La réponse du PAM pendant la période de soudure vise à renforcer les efforts des gouvernements nationaux dans la lutte contre la faim, alors qu’ils font face aux conséquences combinées des conflits, de la crise climatique et de l’augmentation des coûts des denrées alimentaires et du carburant. À l’origine, le PAM prévoyait de soutenir 11,6 millions de femmes, d’hommes et d’enfants parmi les 19,2 millions de personnes ayant des besoins en aide humanitaire au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie, au Niger, dans le Nord-est du Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad, de Juin à Septembre 2023.
Cependant, en raison de contraintes financières, le PAM a dû réduire son assistance pour se concentrer sur les 6,2 millions de personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés, les enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition, les femmes enceintes et les jeunes filles allaitantes.
SOULEYMANE OUSMANE