Malgré les progrès de la science et surtout ses applications techniques et technologiques devant garantir à l’homme une sécurité, une sérénité, une paix durable voire définitive, les épreuves sont encore légion et menacent chaque jour l’existence de celui-ci sur la planète. D’autant que chaque progrès technique et technologique survient comme par surprise avec ses enjeux et dont l’homme se retrouve menacé par les plus nuisibles de ses propres trouvailles.
A l’évidence, chaque trouvaille, chaque invention se révèle plus dangereuse qu’efficace à faire face aux défis de l’homme, à résoudre ses problèmes, à pallier les difficultés, à cause notamment de la surestimation des avantages recherchés, des intérêts poursuivis et les inconvénients négligés. Par cette tendance négligente, l’homme minimise tous les enjeux et tombent ainsi à chaque fois dans l’erreur de courir après les risques dans une tentative souvent veine de se rattraper.
Pour faire face aux menaces et aux agressions, même la fabrication des armes les plus sophistiquées pour se défendre n’a pas encore suffi à mettre l’homme totalement à l’abri de la violence des méchants. Même l’institution d’une police à même de garantir à la cité civilisée une vigilance accrue, une surveillance permanente sur les mécanismes de sauvegarde de la paix exprime ses limites.
Cela témoigne encore du déficit de leadership de l’homme sur sa propre planète, sur sa propre société. L’homme se préoccupe de développer des armes et donc moyens de conquérir le monde plutôt que développer lui-même.
Et pourtant, Joseph Ki Zerbo, un sage africain du fond de sa case a perçu cette réalité en affirmant « qu’on ne développe rien dans la vie, on devrait se développer » personnellement pour générer et inspirer des valeurs à la société. Face à la réalité de toute la production technologique inspirée aujourd’hui encore et qui fait de la planète un monde ultramoderne, l’homme vit dans ses propres limites, sous la menace de disparaitre par ses propres créations.
Pour peu qu’un homme soit réellement développé, sa pensée et sa parole suffisent à calmer un volcan, même en violente éruption. Les sages, religieux ou pas, des exemples de développement de la ressource humaine doivent souvent doivent instamment étendre les ailes lumineuses de leurs pensées ou de leurs paroles irriguer la terre, comme l’a bien voulu le faire, le pape François en foulant des pieds, la terre congolaise pour parler et s’adresser ainsi aux cœurs des populations qu’à leurs oreilles, même les plus meurtries, d’autant que la réceptivité humaine a été perceptible lors de son prêche autour d’un million d’âmes.
Donc, l’éducation n’est pas un jeu. Parce qu’elle développe d’abord l’homme au-delà de la maturation des aptitudes visée chez les jeunes. Mais l’on croit se libérer face à la tentation d’échapper à la discipline et se corrompre facilement, précocement pour se soustraire ainsi, même à l’auto-éducation continue à travers les hommes et le grand livre ouvert que représente la nature ou l’univers !
Ainsi, l’homme n’a-t-il pas seulement développé des choses et des choses aussi nuisibles, sans véritablement se développer, lui-même ? La police de l’inflation de la parole nocive, c’est aussi les sages et leurs contributions à la paix et à la quiétude sociale au quotidien, même lorsqu’ils se taisent. A suivre.
MOUSSA NAGANOU