populations congolaises !
La République démocratique du Congo vient d’être victime à nouveau d’inondations meurtrières provoquées par une abondante pluie torrentielle. En plus de la guerre, qui sévit déjà les populations de l’Est du pays, une des plus violentes pluies diluviennes et ses conséquences viennent s’abattre encore sur les populations innocentes !
Le pays du président Félix Tisekhedi traverse l’une des pires crises humanitaires en ce moment. Il a même écourté son séjour au sommet des USA-Afrique de Washington pour rentrer au pays, dare-dare.
Cette fois-ci, le bilan est très lourd. Ce sont plus de 120 personnes qui ont péri déjà ce mardi à Kinshasa, selon un bilan provisoire. Et le bilan est encore provisoire. Face à l’ampleur des dégâts humains et matériels, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national, à compter de ce mercredi 14 décembre. L’aide humanitaire est une nécessité absolue pour prendre en charge urgemment les victimes de ce drame.
Outre les pertes en vies humaines, les inondations ont causé d’importants dégâts matériels et obstrué les grandes artères de la capitale Kinshasa. Les victimes se comptent plus dans les quartiers situés dans les vallées où les habitations ont été détruites par les glissements de terrain.
Ce n’est pas la première fois que la République démocratique du Congo connait un tel désastre, du fait des inondations. Récemment, en 2019, ce fut une quarantaine de personnes qui avaient péri, suite aux pluies diluviennes provoquant un glissement de terrain dans la même capitale congolaise.
Ces phénomènes d’inondation qui entraînent dans leur sillage de nombreuses victimes sont devenus récurrents dans plusieurs contrées du continent. A ce titre, l’année 2020, fut assez exceptionnelle. En effet, pratiquement tous les pays de la région ont connu des inondations.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ces inondations ont fait de nombreuses victimes. Ce sont près de 1,8 millions de personnes et la destruction de 162. 000 foyers qui ont été touchés par diverses inondations.
Dans la plupart des cas, la cause profonde à l’origine de ces nombreux morts et dégâts matériels résulte de l’état des habitations précaires dans ces villes et aussi des infrastructures dont la qualité laisse à désirer.
On a permis aux populations de se loger dans des endroits potentiellement dangereux, au mépris des règles élémentaires d’hygiène et de sécurité en matière d’urbanisation. Et l’histoire ne fait que se répéter, après plus de 60 ans d’indépendance.
Si l’irresponsabilité des populations est à dénoncer, malgré la paupérisation croissante des masses, celle de l’État ne saurait être écartée lorsqu’il s’agit du minimum de bien être des populations. Nous aurons du mal à accuser l’extérieur, lorsque la survie de nos populations ne dépend en premier lieu que de nous.
ABOUBACAR SOUMAÏLA