Après l’annonce de la candidature de Moïse Katumbi pour l’élection présidentielle de 2023, ce sont 3 de ses proches, qui ont décidé de claquer la porte du gouvernement. Ce qui s’ajoute aux critiques récentes émises par l’opposant Martin Fayulu contre le gouvernement congolais.
Trois ministres du gouvernement congolais proches de Moise Katumbi ont claqué la porte le mercredi 28 décembre dernier. Il s’agit du ministre d’État chargé des Transports et voies de Communication Chérubin Okende Senga, du ministre du Plan Christian Mwando Nsimba Kabulo, et de la vice-ministre de la santé Véronique Kilumba Nkulu.
Des démissions en lien avec l’annonce de la candidature du président de leur parti Ensemble pour la patrie, le richissime homme d’affaires et ex-gouverneur, Moïse Katumbi le désormais ex-allié de Félix Tsitsekedi.
Même si trois autres ministres proches de Katumbi restent dans le gouvernement, la situation de Félix Tsitsekedi reste délicate.
Le 26 décembre, soit deux jours avant ces démissions en cascade du gouvernement, ce sont l’ancien Premier ministre Augustin Matata, l’opposant Martin Fayulu et le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, qui ont publié une déclaration commune qui charge le gouvernement en dressant un tableau sombre de la situation du pays.
Ils ont ainsi dénoncé pêle-mêle « la corruption, le détournement des deniers publics, le clientélisme, le tribalisme, le népotisme, un déficit criant de leadership et de gouvernance de la part d’un régime irresponsable et répressif, et une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces étrangères ».
Ces démissions ajoutées aux critiques répétitives contre le pouvoir de Tsitsekedi, et la détérioration des relations entre l’actuel Chef de l’Etat et son prédécesseur Joseph Kabila, compliquent la situation pour le président congolais à mesure que s’approchent les échéances de 2023.
Une coalition entre Katumbi, Kabila et les autres partis de l’opposition, risque de mettre à mal la volonté de Tsitsekedi de chercher un second mandat auprès du peuple Congolais.
GARE AMADOU