Le comité Afrique de l’internationale socialiste a choisi le Niger pour lui rendre un vibrant hommage, un hommage vivant porté sur Foumakoye Gado, le président du parti socialiste nigérien (PNDS Tarayya), les plus hautes autorités du pays, ainsi que la galaxie des institutions parachevées du pays de Mohamed Bazoum, les 16 et 17 Juin 2023 à Niamey. Les socialistes africains ont sans détours aucuns choisi de célébrer le Niger pour la concrétisation de son leadership affirmé dans le monde.
Le pays de Mohamed Bazoum a en effet porté son nom au sommet du landernau politique africain, en inscrivant le Niger au nombre des pays ayant amorcé leur alternance démocratique sur le continent. En Avril 2021, c’est pour la première fois et sous l’égide des socialistes qu’un président démocratiquement élu cède le pouvoir à un autre président démocratiquement élu.
Quelque chose qu’il faut bien évidemment mettre à l’actif des socialistes nigériens, qu’on le veille ou pas, qu’on l’admette ou non ! D’autant que c’est à la fois un défi relevé et un succès éclatant réalisé.
Rien n’était pourtant gagné d’avance, malgré les promesses ouvertes et l’engagement maintes fois réaffirmé du président sortant Issoufou Mahamadou qu’il était prêt à quitter le pouvoir au terme de son second mandat constitutionnel normal. Les socialistes africains réunis à Niamey les 16 et 17 Juin 2023 sous le thème « consolider la démocratie et renforcer les capacités des Etats dans la région Africaine» traduisent ainsi un état de conscience élevé de la chose politique en Afrique et affirment leurs préoccupations, ainsi que leur engagement commun à contribuer efficacement à la construction de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique et dans le monde.
Les socialistes africains n’occultent donc pas les difficultés sociopolitiques et économiques de leur temps. Ils entendent ainsi les affronter courageusement, en abordant les défis en face.
Toutes les formations politiques africaines d’obédience socialiste ayant participé à la réunion de Niamey ont affiché leur détermination à s’attaquer aux défis du continent sur la paix, la sécurité et la stabilité en abordant les questions d’emploi pour la jeunesse et également la nécessité de son instruction pour mieux combattre l’ignorance et surtout l’obscurantisme, source des manipulations de cette frange importante de la société africaine. En dédiant deux journées entières à la nécessité de consolider la démocratie, tout en imaginant des mécanismes du renforcement des capacités des Etats africains, les socialistes africains ont fait preuve d’anticipation sur les conditions d’une bonne gouvernance de leur continent et du monde, d’autant qu’au-delà de la fragilité des forces politiques internes dans les différents Etats avec la montée en puissances des forces terroristes, ce sont plutôt les Etats eux-mêmes, qu’il faut renforcer pour leur permettre de garantir la protection des droits et libertés, de garantir la sécurité pour tous.
Une initiative bien louable que les forces politiques d’autres obédiences comme les libéralistes, les écologistes et même les communistes doivent suivre, puisque cela y va de la viabilité des Etats.
Le leadership du Niger reconnu et salué à juste titre
Dr Bakary Treda, le président sortant de l’internationale socialiste africaine n’a pas tari d’éloges à l’endroit de l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou pour sa vision profonde de la chose politique, pour son leadership, pour l’émergence de l’image du Niger dans le monde et le rôle du Niger désormais majeur, parce qu’à la fois avant-gardiste et promoteur du développement du continent africain. Niamey a en effet joué un rôle majeur voire incommensurable dans l’avènement de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ainsi que dans le processus de l’industrialisation du continent en cours.
En plus du Niger, le Tchad voisin a obtenu un soutien énorme dans le processus en cours de la transition politique dont le Premier ministre Salif Kebzabo vient d’être élu président du comité Afrique de l’internationale socialiste, une véritable bouffée d’oxygène pour le renforcement aussi bien de son parti que du baume rafraichissant pour requinquer le gouvernement de transition. Précisons à toute fin utile que le président nigérien Mohamed Bazoum et celui de la Mauritanie, Mohamed Ould El Ghazaouani sont chargés d’aider à conduire le processus tchadien de transition à son terme.
MOUSSA NAGANOU