Du coup d’Etat du 26 Juillet du Général Abdourahmane Tiani, chacun trouve quelque chose à dire ou à redire, en tant que citoyen nigérien qu’il soit à l’endroit ou à l’envers ! Ni règles ni lois ne comptent, chaque citoyen ou groupe d’intérêts y va de son jugement personnel pour faire le procès des douze (12) ans du régime de la Renaissance adossé à l’ancien président Issoufou Mahamadou, parce que ses épaules sont assez larges pour en supporter le poids d’un tel jugement au coup de Jarnac ou presque.
En cause, le PNDS Tarayya et son inspirateur, l’ancien président Issoufou Mahamadou pour ne pas le nommer, en sont les principaux instruments supposés de douze années de gestion ininterrompue du pays du Général Tiani et de Mohamed Bazoum, d’autant que les alliés se sont tous confondus à la nature des vents du moments pour se volatiliser ainsi dans l’inconscient collectif. Ainsi, Issoufou Mahamadou devrait être accablé, puni et arrêté net par les quatre (4) fers de la République, aujourd’hui que l’histoire de la gouvernance politique semble lui avoir éloigné des affaires de l’Etat.
Des milieux socioprofessionnels appellent directement et ouvertement à son arrestation, en faisant une condition sine qua non de la réussite de la Transition. Pour eux, le mal du Niger repose sur des acteurs désignés ainsi par leur bonne conscience personnelle dont il n’existe ni règles ni lois que le fait d’avoir accédé à de responsabilité dans sa propre société.
Issoufou Mahamadou, un homme accablé tous azimuts !
Dès la révélation du visage du Général Abdourahmane Tiani, en tant que cerveau du coup d’Etat du 26 Juillet 2023, des opportunistes de tout acabit sortent du bois de toute part pour arroser l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou des eaux de toute accusation et n’hésitent guère à demander sa tête,pour en faire la recette au remède de tous les maux du Niger, tous portant la marque des crimes passionnels, au regard des émotions générées par les accusations diverses.
Ni éthique ni déontologie, la politique au lieu de prendre en charge les maux qui minent la société nigérienne dans un temps d’arrêt et de réflexion pour corriger ou rectifier sa conduite et les voies erronées suivies par mégarde, elle (la politique) devient le moyen royal d’une division profonde de celle-ci. Si jamais la responsabilité humaine échappe aux hommes dans leur propre société, ils s’exposent à tous les risques et les dangers inhérents à leurs limites, à leur incapacité et à leur manque d’inspiration et donc à leur indignité à vivre pleinement leur humanité.
Or, la politique est le moyen de leadership et de gouvernance par excellence par laquelle les hommes bâtissent les sociétés les plus grandes reflétant la grandeur et la dignité des hommes sur la terre ferme comme l’ont toujours fait les ancêtres des africains et ce, depuis l’antiquité en Éthiopie, en Égypte pharaonique, en Nubie (actuelle Libye), au Soudan et plus récemment encore aux 13ème siècle en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali de Soundiata Keita, de Soumangourou Kanté, comme de tous les autres empires et autres royaumes nés sur toutes les parties du continent africain ainsi que leurs immenses richesses qui ont fait l’objet des pillages, des ravages, des vols et viols de l’Occident pour bâtir un nouveau règne sur un nouvel ordre dit mondial conservant toujours et aujourd’hui encore la frustration de la jeunesse africaine, qui réclame justice.
Le cas Issoufou Mahamadou pour cristalliser l’échec des hommes politiques à Niamey !
L’échec du leadership se matérialise au Niger chez certains analystes à la vision exiguë et courte cristallise les défis du pays sur des acteurs dits malveillants et donc appuient leurs réflexions uniquement sur des hommes alors qu’il faut nécessairement en plus des acteurs inclure les mécanismes, les idées. Cela peut renvoyer également à la qualité des hommes, à leur maturité humaine, à leur capacité d’ouverture d’esprit, leur niveau de tolérance de la différence et d’acceptation des autres, leur capacité de rassemblement de la diversité humaine et non leur capacité de mobilisation populaire de leurs familles, proches et apparentés.
La démocratie est une doctrine politique visant à éprouver les hommes et leur capacité à tisser des relations humaines au sein des sociétés mutuellement avec les hommes et les femmes de diverses cultures et de diverses origines, chacun avec sa spécificité pour bâtir une nation, c’est à dire une société dynamique, harmonieuse, viable et durable.
Issoufou Mahamadou, un acteur majeur à bonne distance des évènements du coup d’Etat du 26 Juillet !
Le coup d’État du Général Tiani du 26 Juillet dernier a révélé une facette de la personnalité énigmatique et de leadership du président Issoufou Mamadou dont la réaction de condamnation très attendue a surpris nombre d’observateurs qui n’ont jamais compris qu’elle eut lieu des semaines plu tard. Ainsi, des interprétations ont été élaborées par des officines, en portant surtout sur sa responsabilité dans la mise en œuvre de ce coup d’Etat, le présentant ainsi comme l’instigateur principal, le bras civile ?
Même réaction aussi face aux sanctions de la CEDEAO assorties d’une intervention militaire qui ont été suivies d’un rejet total par les élites nigériennes avec un fort appui des populations. Le président Issoufou a encore attendu que des acteurs principaux de la vie politique nigérienne livrent leur position pour enfin dévoiler à la communauté internationale la ligne de conduite à tenir par un message tweeter posté ce Samedi 23 Septembre 2023.
Ainsi, le président Issoufou Mamadou a démontré une fois encore sa qualité de leader et de visionnaire en choisissant le bon timing pour réagir contrairement aux beaux parleurs qui inondent les réseaux sociaux, tout en ignorant royalement l’impact de leurs propos. Cette attitude intelligente lui permet de rester au cœur des évènements et à bonne distance, en sachant jouer sur les tendances lourdes du moment, tel un capitaine expérimenté au sein du navire du Niger.
Issoufou Mahamadou dit non à une Libye bis du Niger !
Ce message est le 2èdu genre depuis le coup d’Etat du Général Tiani dans son pays de l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou, l’homme qui était Chef d’Etat pendant intervention militaire des soldats de l’OTAN en Libye. <Toujours préoccupé par la grave crise politique que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule la une solution négociée ouvrira la voie rapide à un ordre démocratique stable. Une intervention militaire extérieure dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d’instabilité durable.
Du reste, une telle intervention militaire n’a nulle part, jamais été facteur de progrès pour aucun peuple. Plus qu’une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les Chefs d’Etat de la CEDEAO passeront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute >, fin de citation.
Normalement, l’option de la paix privilégiée par un leader devrait concilier les nigériens, en cette période de crise politique née du coup d’Etat du 26 Juillet 2023. Mais la différence d’agendas des forces politiques et surtout leurs calculs les éloignent souvent aussi bien de l’histoire que de la gloire visée.
MOUSSA NAGANOU