Déjà des manipulations tous azimuts à ce sujet !
C’est une véritable campagne de manipulation et de désinformation qui s’ouvre dans les réseaux sociaux, dès le lendemain de la diffusion du communiqué du secrétariat général du Gouvernement relatif à la nouvelle ordonnance signée le Lundi 13 Janvier 2025 portant sur le contrôle rigoureux d’entrée, de circulation et de séjour des personnes étrangères au Niger. Cela explique la volonté exclusive de vilipender, de nuire et de jeter des discrédits sur le Niger, à cause simplement de l’option de sa politique de reconquête de la souveraineté nationale.
Toutes sortes de mensonges à profusion ont été inventés pour alimenter la toile et nourrir l’opinion publique nationale et internationale pour dire que les autorités militaires nigériennes ont instauré un permis de séjour aux conditions d’accès tellement difficiles qu’elles paraissent inaccessibles. Les mains gâcheuses habituées à servir les intérêts impérialistes ont vite élaboré de faux critères d’accès à prétendu permis de séjour aussi déjà totalement faux.
Malgré, les mesures législatives adoptées pour prendre en charge la situation sécuritaire, un vide juridique existait ouvertement encore et se présentait comme une fenêtre, une voie, une faille de vulnérabilité pour le pays. Cette nouvelle ordonnance vient combler un vide par lequel le pays du Général Abdourahmane Tiani pourrait être atteint, mais les ennemis du Niger distraire les dirigeants pour laisser cette faille ouverte, comme une plaie béante.
L’insécurité, un gros mal ainsi traqué à ses racines !
« Aux grands maux, les grands remèdes », a-t-on coutume de dire. Cet adage s’applique aujourd’hui parfaitement à l’ordonnance signé le 13 Janvier 2025 par le Général Tiani afin d’exercer un contrôle rigoureux sur l’entrée, la circulation et le séjour des étrangers sur le territoire nigérien.
Loin d’être une décision à l’encontre des étrangers, elle s’inscrit dans la droite ligne de la lutte contre l’insécurité par une réduction des infiltrations de personnes ayant des velléités de déstabilisation du pays. Aussi, désormais tout étranger entrant ou résidant au Niger devra disposer de documents de voyage ou de séjour conformément à la loi.
Les contrevenants à cette disposition seront frappés des sanctions pénales allant jusqu’au refoulement. Par ailleurs, toute personne hébergeant des étrangers devra le déclarer aux autorités, afin que celles-ci soit informées de leur présence, en vue de pouvoir vérifier la conformité avec la réglementation nationale, en vigueur au Niger.
Des sanctions pénales
Le contexte sécuritaire continue d’inspirer une abondante et laborieuse législation au Niger dans le but de contenir efficacement les velléités de déstabilisations du pays, à titre préventif. Même si la décision est préventive, elle n’en demeure pas moins forte, à cause notamment des sanctions administratives lourdes et avec des sanctions pénales.
C’est le cas notamment des sanctions d’expulsion et de refoulement des étrangers jusqu’aux frontières, des sanctions d’emprisonnement allant de 2 à 5 ans de privation ferme de liberté et celles d’amende pouvant aller de 5 millions à 50 millions de francs CFA, toutes applicables aux étrangers. « Le même sanctions est applicable toute personne physique ou morale, qui, au mépris d’une mesure d’expulsion ou de refoulement ayant facilité ou tenté de faciliter directement ou indirectement, volontairement l’entrée, la circulation et le séjour d’un étranger au Niger, sans préjudice de confiscation des véhicules ou tous autres moyens utilisés ».
L’obligation de déclaration des résidents et nationaux hébergeant des étrangers à titre d’information aux autorités de police afin que celles-ci puissent prendre les mesures sécuritaires nécessaires à garantir la paix, la quiétude sociale et la tranquillité quotidienne comporte les mêmes sanctions pénales, mais une mesure de régularisation des étrangers en séjour irrégulier au Niger est prévue par la même ordonnance. À défaut d’une communication conséquente et adaptée des autorités nigériennes sur les réalités du contexte sécuritaire actuel, le risque d’abus sur son applicabilité et le manque de suivi de son implémentation plane aussi sur les citoyens de la l’espace communautaire régional de la confédération de l’Alliance des États du Sahel(C-AES), qui est déclaré comme étant un espace sans visa.
ABOUBACAR SOUMAILA et MOUSSA NAGANOU