En tant que doyen du mouvement syndical, nous avons reçu pour information, le 23 mars 2025, les différentes correspondances adressées par le collectif des agents de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique, au bureau exécutif du SNAT, au premier ministre, ministre de l’économie et des finances.
Il ressort de la lecture des dites correspondances, qu’un collectif des agents de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a été créé suite à une crise de confiance entre certains représentants du personnel et le bureau exécutif du syndicat national des agents du trésor et de la comptabilité publique.
Le collectif soupçonne le BEN/ SNAT d’une mauvaise utilisation des fonds du Syndicat National des Agents du Trésor.
À travers la lettre adressée au premier ministre, ministre de l’économie et des finances, le collectif demande une enquête administrative sur la gestion du fonds géré par le syndicat pour la période de 2020 à 2025. Cinq ans dépassent la période quadriennale, en effet, il serait difficile de par les textes réglementaires de faire la lumière sur une gestion qui dépasse quatre ans.
Un représentant du collectif m’a approché pour m’expliquer que c’est à leur demande que la directrice générale du trésor et de la comptabilité publique a bloqué provisoirement les prélèvements des cotisations syndicales des agents au profit du syndicat national des agents du trésor.
Cette situation pitoyable qui prévaut au sein du trésor public pose la problématique de l’unité syndicale et d’ingérence extérieure, au sein des services du trésor public.
Attention aux manipulations contre les intérêts des travailleurs et fonctionnaires !
La tenue du dernier congrès statutaire du syndicat en mars 2023 à Maradi date que de deux ans, pour un mandat de quatre ans.
En situation de crise de confiance entre l’organe exécutif du syndicat national et certaines structures du syndicat national que sont les délégués syndicaux, il est plus souhaitable de convoquer un conseil syndical extraordinaire ou un congrès extraordinaire, seules instances statutaires à se prononcer en pareilles circonstances, en vue de trouver une solution heureuse aux problèmes qui se posent.
La solution qui est envisagée, de convoquer une conférence de presse en vue de faire étalage de tous les problèmes internes ne sert pas les intérêts de l’ensemble du personnel de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique.
Nous avons eu à conseiller, la sérénité, un dialogue franc et constructif lorsque par le passé ces genres de crises s’étaient produites.
Nous pensons qu’il serait hautement souhaitable d’éviter que des personnes étrangères aux structures syndicales de s’immiscer dans les affaires syndicales.
C’est un couteau à double tranchant, c’est une occasion donnée à l’employeur de connaître les faiblesses du syndicat, en cas de conflit social avec celui-ci, il ne tardera pas à utiliser le syndicat à d’autres fins que syndicales.
À notre humble avis, il serait hautement souhaitable de convoquer un conseil syndical extraordinaire dans les meilleurs délais pour statuer sur la crise.
Si la commission administrative et de contrôle, élue au congrès statutaire du syndicat national n’est plus à mesure de contrôler les finances du syndicat, il y a lieu de mettre en place un comité technique en concertation avec toutes les parties prenantes pour faire la lumière sur les accusations de mauvaise utilisations du fonds du syndicat.
Le fait de faire recours aux personnes étrangères aux structures syndicale pour régler une crise interne n’est pas de nature à servir les intérêts des travailleurs et fonctionnaires.
Nous conseillons un dialogue franc et constructif entre les deux parties sans ingérences extérieures.
Les problèmes syndicaux se discutent à travers des organes créés à cet effet.
Toute ingérence extérieure dans les affaires du syndicat ne peut que conduire à un dysfonctionnement et à un affaiblissement du syndicat, ce qui ferait l’affaire de l’employeur et de ceux qui sont derrière la crise.
Seul un dialogue franc et constructif au sein des instances statutaires, le conseil syndical ou le congrès, dans climat de cohésion sociale apaisée pourrait amener à une solution heureuse à la crise ainsi créée.
Rappelez-vous toujours des slogans : » Tous unis nous vaincrons !
En ordre dispersé, nous serons vaincus et soumis ! À bon entendeur salut !
C’est le Niger qui gagne !
ISSSOUFOU B KADO MAGAGI