Critique envers les décisions des autorités militaires nigériennes depuis l’avènement de celle-ci au pouvoir, l’acteur de la société civile Moussa Tchangari n’avait jamais été inquiété pour ses propos libres et assumés. Libre et fier, Moussa Tchangari affiche un « élogieux back ground » sur le chemin de la reconquête des droits et libertés de l’homme au Niger.
En attendant de connaître les motifs pour lesquels le journaliste Moussa Tchangari, en sa qualité de secrétaire général de l’association nigérienne « Alternatives Espaces Citoyens » est interpellé, les réseaux sociaux font le grand débat sur la toile à ce sujet, sinon un grand procès des autorités nigériennes du conseil national pour la sauvegarde de la patrie au pouvoir. D’autant plus que le régime militaire est déjà sous les feux de l’actualité, en vue d’imposer un débat sur la restriction des droits et libertés fondamentaux, sans tout de même relever la liberté en cours d’aller et de venir des acteurs, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, depuis le coup d’Etat du 26 Juillet 2023.
Quid de son interpellation !
Selon ses proches, le journaliste et secrétaire général de l’association nigérienne « Alternatives Espaces Citoyens », Moussa Tchangari est interpellé par des éléments des forces de défense et de sécurité à son domicile à Niamey, le Lundi 3 Décembre 2024 au soir. Des sources concordantes, c’est informée de son retour de l’extérieur du pays que les forces de défense et sécurité nigériennes ont cueilli le secrétaire général de « Alternatives Espaces Citoyens », son téléphone et son ordinateur saisis.
Pour l’instant, aucune autre information ne filtre sur son arrestation. L’on sait uniquement que le siège de son association offre une tribune libre à des acteurs locaux très critiques des décisions des autorités nigériennes du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir depuis le 26 Juillet 2023.
Une semaine avant son interpellation !
Pour rappel, le siège de l’association « Alternatives Espaces Citoyens » avait accueilli la semaine dernière, une conférence animée par l’ancien ministre, garde des Sceaux, Dr Hassan Boubacar à propos de l’ordonnance 2024-43 portant sur « la liste des personnes et groupes de personnes ou entités impliquées dans les actes terroristes ». Une conférence organisée en lien avec la déchéance provisoire annoncée de nationalité nigérienne de quelques concitoyens nigériens vivant à l’extérieur du pays.
MOUSSA NAGANOU