L’offensive diplomatique engagée par le nouveau président ghanéen John Dramani Mahama à Niamey puis à Bamako et à Ouagadougou vise à préserver les bonnes relations fraternelles entre les peuples de l’espace confédéral de l’AES avec leurs frères du Ghana et de la Côte d’Ivoire. D’autant plus que l’initiative du leader politique ghanéen est concertée avec le président ivoirien Alassane Ouattara et décidée à Abidjan la fin de semaine dernière.
La démarche est salutaire, même si elle est inspirée tard après le coup déjà vécu par les trois pays de la confédération de l’AES comme un mépris et une irresponsabilité des dirigeants africains, incapables de décider en ordre pour bâtir une région, encore moins assumer le développement de tout un continent. Car, il n’est jamais trop tard pour se réveiller et mieux faire.
C’est en se rendant compte que les populations sont plus en avance que les dirigeants africains sur les questions diplomatique que Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire à la recherche d’une image de leader régional s’accroche ainsi à son homologue John Dramani Mahama fraîchement élu et investi à Accra. C’est le Chef de l’État nigérien en personne, le Général Abdourahmane Tiani qui l’a reçu à sa descente d’avion à Niamey ce dimanche 9 Mars 2025.
Après l’échec de Bassirou Diomaye Faye, John Dramani Mahama pour enterrer la confédération de l’AES ?
Il est évident que la CEDEAO et ses dirigeants sont désormais sur la défensive diplomatique pour obtenir des tribunes audibles dans le monde. Après l’échec de l’envoyé spécial de la CEDEAO au Sahel, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, c’est encore derrière le nouveau président ghanéen, John Dramani Mahama que les dirigeants de l’organisation communautaire régionale Ouest africaine se rabattent pour chercher exprimer à nouveau leur baroud honneur aux yeux des populations nigériennes, maliennes et burkinabè ainsi que leurs dirigeants.
Ouattara et John Dramani Mahama ne pourront guère amener les dirigeants militaires de la confédération de l’AES à renoncer à leur projet commun, adoubé par les populations et qui a déjà acquis une réputation remarquable par la rapidité de création et de mise en œuvre des projets structurants communs et des initiatives sécuritaires conjointes exceptionnellement uniques. Beaucoup d’analystes ne croient plus à un quelconque leadership de la CEDEAO, à fortiori renoncer à la confédération de l’AES.
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