Le jeu en vaut la chandelle. Pour assumer une telle mission régalienne
de l’État, consistant à réaliser et à assurer la souveraineté alimentaire,
par la reconstitution d’une réserve alimentaire d’envergure nationale
pour donner une satisfaction permanente et durable sur le plan
alimentaire, le conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) a
choisi un homme digne parmi ses membres, en la personne du Colonel
Sidi Mohamed, pour ne pas le nommer.
Ainsi, le Colonel Sidi Mohamed veille du haut de sa longue expérience
de grand manager des services des sapeurs-pompiers, toujours au
service des populations, au moment où elles en ont grandement besoin.
C’est ainsi à ce grand serviteur de l’Etat que la mission de garantir la
dignité des Nigériens sur le plan de leur sécurité alimentaire, en effet la
souveraineté alimentaire, a été confiée à lui et ce, pour éviter
l’immobilisme, le manque d’initiatives, la lenteur et le même manque de
volonté politique constatés par le passé dans la prestation de services
ou leur exécution dans certains secteurs aussi régaliens que la
souveraineté alimentaire. Lire aussi [Niger : Campagne agricole 2024
et la bonne nouvelle !]
Dans tous les Ministères, tous les services, le conseil national pour la
sauvegarde de la (CNSP) devrait s’assurer de la qualité éprouvée des
hommes qu’il place à la tête des institutions. D’autant plus que la vision
du Chef de l’Etat, le Général Abdourahmane Tiani a beau être claire, elle
a beau être noble pour le Niger, elle a beau être l’objectif majeur à
atteindre, elle a beau être la mission à concrétiser par tous les acteurs
mobilisés autour du Chef de l’État, mais il faut nécessairement et
toujours avoir des hommes et des femmes dignes de ce nom,
irréprochables, intègres à toute épreuve pour valablement assumer cette
vision et s’atteler résolument à sa concrétisation, en toute sincérité.
Cela reste valable pour tout projet de société d’envergure nationale ou
internationale comme celui projeté par les membres du CNSP pour leur
pays, le Niger, dans la vision du Général Abdourahmane Tiani. La
beauté d’un projet est une chose, sa concrétisation en est une autre, et
exige des hommes et des femmes de qualité pour son implémentation
réelle.
Les défis de la vision du Chef de l’État !
« Rien de grand ne peut s’accomplir, sans passion », a affirmé le
philosophe allemand Hegel au sujet des réalisations des sociétés
hommes dans le monde et au Niger, nous sommes bien en début
Septembre 2024, autrement dit à la veille des récoltes de la campagne
agricole de la même année. C’est la première année d’expérimentation
de la nouvelle politique de la mise en œuvre de la souveraineté
alimentaire au Niger.
A défaut des hommes passionnés, des hommes engagés et aguerris
existent dans la société, pour conduire l’exécution du programme de la
souveraineté nationale dont le premier défi à relever dans celle
alimentaire est de réussir la surveillance des producteurs afin de les
aider à sauver leurs produits jusqu’à la récolte finale, parce qu’il pleut
toujours abondamment, mais surtout à cause des abandons précoces
des champs aux animaux dont très souvent les propriétaires animaliers
exercent une forte pression sur les agriculteurs pour ainsi les pousser à
des abandons précoces. C’est un rapport de force permanent entre ces
deux acteurs mal arbitrés depuis plusieurs décennies et qui est aussi la
cause de plusieurs conflits inutiles causant beaucoup de pertes des
produits agricoles et vivriers aux agriculteurs Nigériens.
Le second défi est de les aider à la conservation pour ne pas gaspiller
les récoltes ou les brader. L’achat (direct ou pas) auprès des producteurs
agricoles est l’opération au bout du compte qui doit être également
surveillée, bien contrôlée et sécurisée par l’OPVN pour redonner à
l’agriculteur Nigérien sa dignité, lui rendre justice, ses bras valides, c’est-
à-dire lui et sa famille.
D’autant plus que la dignité et la souveraineté d’un peuple commence
par le rétablissement de la dignité de la famille ou cette espèce de
souveraineté de chaque famille à jouit des ressources tirées des efforts
communs ou pas réalisés pour tenir les équilibres sociaux de la petite
économie familiale. C’est véritablement la voie de la souveraineté
alimentaire jusqu’au niveau national, en mettant ainsi le producteur au
cœur de la stratégie et donc l’instrument des succès, tout près et non à
rechercher au loin.
Ce sont des défis en apparence mineurs, mais qui sont à la base de tous
les échecs des projets de la conquête de l’autosuffisance alimentaire au
Niger, lorsqu’on y ajoute le manque de volonté politique réelle de faire
émanciper ses populations, en rattachant leurs vies aux produits vivriers
importés. Ce sont les pièges dans lesquels il faut éviter de tomber, en
veillant au grain aujourd’hui encore, lorsque surtout l’homme qui a reçu
la noble mission « d’essuyer les larmes » de ses compatriotes (le
Colonel Sidi Mohamed), en s’attelant à réaliser l’aventure historique
d’assurer « le manger » chez soi, au Niger pour toujours, et ne plus
jamais tendre la main ailleurs, celui-ci est un membre à part entière du
CNSP.
Il faut donc poursuivre sans faiblesse la conduite des actions de
réalisation rapide de la souveraineté alimentaire, parce que l’atteinte de
celle-ci n’est pas une mince affaire, au regard de ses enjeux multiples
qui s’y construisent et s’y rattachent, fort opportunément. Les officiers
supérieurs de l’armée nigérienne Seyni Kountché (visite des champs),
Ali Chaibou (distribution des vivres) et Mamadou Tanja (conduite avec
succès du projet Keita à Tahoua) sont passés par là, pour entrer
définitivement dans l’histoire de leur pays, le Niger, après le coup d’État
du15 Avril 1974. Même si les contextes sociopolitiques sont différents
aujourd’hui avec le terrorisme et ses corollaires, l’objectif étant le même,
il doit être atteint par la même rigueur et la même exigence au travail.
N’est-ce pas, Colonel Sidi Mohamed ?
MOUSSA NAGANOU