Comme à ses habitudes, le président Emmanuel Macron dans l’obsolescence de sa diplomatie en
Afrique et surtout au Sahel, totalement dépassé par les événements et la réalité du terrain face à
une diplomatie décadente, inappropriée, inadaptée aveuglée par la volonté de puissance et de
domination des peuples africains, le président français Macron lâche un à un ses amis et homologues
Chefs d’Etat du continent africain et du Sahel. Tous les présidents Africains de son temps sont
tombés systématiquement comme par un jeu de mauvais sort.
Mais c’est le Premier ministre de Transition malienne, Choguel Kokala Maiga qui a fait la grande
trouvaille. C’est du <<lâchage en plein vol>> que le <<machin>> politique Macronien s’appelle au
Sahel.
Intervenu le 26 Juillet dernier et donc deux mois durant de déni de la réalité ainsi que du mensonge,
le président Macron affirme à la face du monde qu’il a informé le président Mohamed Bazoum à
travers un entretien téléphonique qu’il le lâche enfin, en plein vol, après deux mois de tergiversations
dans un bras de fer inutile pour l’opinion africaine et internationale. Comble de la diplomatie
française, le président Emmanuel Macron explique qu’il engage des négociations maintenant avec la
junte militaire nigérienne pour quitter le Niger en << bon ordre >>, une junte sur laquelle il a versé du
déni d’autorité et vilipendé à travers le monde entier et ce, pendant deux mois.
Ce lâchage du président Mohamed Bazoum se ainsi implicitement par la reconnaissance tacite des
nouvelles autorités militaires nigériennes longtemps désignées comme une junte indésirable et
rejetée comme telle, dont Macron a mis la tête à pris par le biais d’une menace d’intervention
militaire de la CEDEAO au Niger pour <<libérer >> Mohamed Bazoum par une <<opération
chirurgicale militaire >> pour le <<rétablir dans ses fonctions >>. Avec une diplomatie totalement à
bout de souffle, Emmanuel Macron va entretenir ce gros mensonge d’Etat et des vicissitudes d’une
diplomatie qui pêche par son incapacité d’adaptation à la réalité du terrain.
Le lâchage du président renversé Mohamed Bazoum au Niger après ceux du Burkina Faso et du Mali
justifie la fin d’une diplomatie militaire obsolète décadente et totalement inefficace de plus d’une
dizaine d’années au Sahel. Commencée avec loperation militaire <<Serval>>, qui a récolté quelques
résultats avec l’accueil triomphal tel un sauveur du président François Hollande au Mali en 2013, la
diplomatie française est tombée en obsolescence depuis avec l’opération <<Barkhane>> avec un
détachement <<Sabre>> à Ouaga, ou encore <<Takuba>>, sa déclinaison européenne, toutes ces
forces françaises ont cristallisé la colère des populations du Sahel et ont conduit les armées africaines
et plus particulièrement celles du Sahel à apparaître sur la scène politique comme la seule alternative
crédible pour faire face à l’insécurité grandissante et ce, malgré l’importante présence militaire des
armées françaises dans la région.
Après Mohamed Bazoum, qui pour accueillir l’armée française en Afrique ?
La puissance militaire et économique mondiale la mieux positionnée en Afrique est depuis déclassée
et poussée vigoureusement à la sortie au Sahel, notamment au Burkina Faso, au Mali et Niger. Des
sources bien renseignées, le Benin est déjà dans une phase avancée de construction d’une base
militaire française près de la ville de Kandi. Même si le porte-parole du gouvernement de Patrice
Talon, Wilfried Léandre Houngbedji tente de démentir l’information, il reconnaît que des instructeurs
militaires français, belges et américains à Kandi pour renforcer la capacité des forces béninoises.
Après Niamey, c’est très probablement à Kandi qu’une importante partie des militaires français
s’installera sous la bénédiction du président Talon qui confirmera ainsi son rapprochement avec la
France dans la crise politique nigérienne. D’autant que l’argument justificatif reste à portée de main,
surtout avec la progression des groupes terroristes du Sahel vers les pays du golfe de Guinée,
notamment le Benin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo.
La base militaire française composée des hélicoptères, des drones de renseignement et des voitures
blindées, bref une logistique lourde qui pourrait regagner la France via la mer. Aussi le Sénégal et la
Côte d’Ivoire pourront abriter le reste.
MOUSSA NAGANOU