La lutte contre la corruption a pris son envol depuis plusieurs semaines avec les révélations de plusieurs affaires scabreuses dont la plus emblématique est celle de la Banque Agricole du Niger (BAGRI). Une affaire révélatrice de la déliquescence morale dans laquelle est plongée l’administration publique nigérienne, et que le président de la République s’est engagé à corriger. Mais certains nigériens ne croient pas en cette profession de foi du président de la République. Pourtant, il existe des raisons de croire le Chef de l’État, quant à sa détermination à combattre l’impunité concernant la mauvaise gestion des biens publics.
« J’ai toujours fait part de mon engagement à lutter contre la corruption et l’impunité. Je voudrais faire observer à ceux qui semblent douter de la sincérité de mon engagement en la matière que jamais les prisons du Niger, sous aucun régime depuis notre indépendance en 1960, n’ont compté autant de cadres de l’État privés de leur liberté pour fait de corruption ou de détournement de deniers publics », a dit le président Bazoum lors de la récente présentation des vœux de nouvel an à la présidence de la République. Le Chef de l’État a ajouté que « La HALCIA vient de boucler de nombreux dossiers d’enquête qu’elle a transmis au procureur de la République. J’ai ordonné à ce dernier de leur faire suite avec diligence ».
Cet engagement est la suite logique d’une part de son discours prononcé lors de sa prestation de serment, dans lequel le Chef de l’État avait prévenu que ni les relations familiales, ni les proximités politiques ne pourraient protéger les auteurs d’actes de mal gouvernance. Cette volonté affichée à été répétée lors de plusieurs messages à la nation prononcées par le Chef de l’État, notamment celui du 17 décembre dernier dans lequel il avait interpellé les magistrats concernant leur responsabilité sur la question. « J’ai instruit la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) pour qu’elle agisse avec vigueur contre les auteurs d’actes répréhensibles dans la gestion des deniers publics. J’en appelle aux magistrats pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi je les ai si souvent exhortés en matière de probité et de justice tout court » a dit le président de la République.
Cet appel ou cette injonction à peine voilée du Chef de l’État, est en train de trouver sa concrétisation ces derniers jours avec ces révélations en cascades en provenance de la justice nigérienne. Une justice forte du soutien indéfectible du président Bazoum, et qui compte redorer le blason de la lutte contre l’impunité qui concentre les attentes du peuple nigérien.
Le président de la République qui sait mieux que quiconque de la nécessité de rendre des comptes en 2026, et l’obligation de résultat qui incombe à sa mission, sera sans complaisance contre les mauvaises pratiques, qui seront débusquées par les enquêtes diligentées auprès de toutes les entités publiques de l’État. A bon entendeur, salut !
GARE AMADOU