C’est dans une lettre N°3 publiée en date du 21 Novembre que les secrétaires généraux des quatre structures syndicales se sont adressées au ministre de la communication chargé des Relations avec les institutions pour lui faire part de leur mécontentement.
Le collectif des syndicats de l’information du secteur public nigérien exprime son mécontentement face à la réduction drastique des subventions dont ils bénéficient en comparaison des organes de presse de certains pays de la sous-région. « A titre illustratif, en 2010, la subvention de l’ORTN qui s’élevait à plus d’un milliard et 200 millions par an et elle est ramenée aujourd’hui dans la prévision budgétaire 2023, au montant de 400 millions, soit à peine 3 mois de salaires, s’inquiète le collectif. Pendant ce temps, dans les pays de la sous-région, l’Etat prend entièrement en charge ses organes de presse, ainsi au Burkina Faso, la subvention annuelle pour la RTB s’élève à 3 milliards 700 millions, au Mali elle est de 12 milliards. Ce désintérêt manifeste s’observe également au niveau de l’agence nigérienne de presse (ANP), l’Office national d’édition et de presse (ONEP, AND, IFTIC), Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication. Le collectif dénonce les conditions de travail précaires qui se caractérisent par des salaires misérables comparés à certaines catégories des fonctionnaires nigériens, et que la question de la survie de leurs organes se pose aujourd’hui avec acuité. Face à cette situation, le collectif des syndicats de l’information du secteur public exige du gouvernement l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Parmi les revendications du collectif figurent : l’opérationnalisation de l’AND, la dotation de l’ONEP d’une chaine d’imprimerie moderne, la dotation de l’ANP d’un local et le recrutement d’un personnel de qualité au niveau de tous les organes publics. En cas de refus de satisfaire à leurs revendications, les quatre syndicats du secteur des médias publics, notamment l’ANP, l’AND, l’0NEP et l’IFTIC observeront une grève d’avertissement de 48h avec un service minimum du 29 Novembre au 1er Décembre 2022.Toutefois, le collectif reste ouvert au dialogue, en informe l’opinion nationale et internationale que le gouvernement est seul responsable de cette situation. Enfin, le collectif des syndicats de l’information du secteur Public appelle ses militantes et militants à rester mobilisés pour la réussite de cette action.
RAMATOU OUMAR LABARAN