Un an après les évènements historiques du 26 Juillet 2023 qui marquent la gestion du pouvoir par les militaires du CNSP. Il s’agit avant tout d’une gestion rigoureuse des affaires publiques.
Laquelle gestion est aux antipodes du laxisme et de l’affairisme. C’est pourquoi, le premier acte salutaire à mettre à l’actif du pouvoir des militaires est incontestablement la matérialisation en acte de l’expression de la souveraineté nationale, à travers des multiples actions.
Les Nigériens dans leur écrasante majorité ont accueilli triomphalement la dénonciation de tous accords militaires avec les puissances étrangères. Ce qui fait du Niger, le point de départ d’une véritable indépendance africaine.
Au plan politique, le Niger est passé d’un pays sous ordre de la CEDEAO au pays fondateur de la prestigieuse alliance des. États du Sahel (AES). Le destin du Niger n’est plus tributaire des malheureuses décisions de la CEDEAO.
Une décision importante dans le processus de la souveraineté nationale effective du Niger. L’Élan patriotique de la jeunesse nigérienne semble renaître des cendres du désespoir.
Au plan économique, le mythe du pétrole devient aujourd’hui une réalité sur laquelle repose l’espoir de tout un peuple. Le Niger, pendant sa douloureuse période de résilience doit tout à son statut de pays producteur du pétrole.
L’expertise dans le domaine économique a permis au Niger de faire face à la récession économique afin d’éviter l’inflation. L’espoir est aujourd’hui permis au Niger avec la construction très probable de la nouvelle raffinerie du pétrole de Dosso.
C’est dans un mouvement d’ensemble que les Nigériens dans un élan patriotique ont mobilisé des fonds internes pour la réalisation des grands projets. Cette situation a permis au Niger de passer d’un pays assisté honteusement, vivant de l’aide sociale à un pays aux dépenses budgétaires souveraines.
Au plan social, il faut souffrir d’un somnambulisme chronique pour ne pas reconnaître aux Nigériens leur élan patriotique, leur sentiment d’appartenance à une même nation souveraine où les différences culturelles s’effacent devant le sentiment national avéré. Il y’a eu véritablement un recul dans la manifestation des inégalités sociales.
La justice sociale paraît donc possible à certains égards dans un pays où la spirale de corruption a atteint son paroxysme. Mieux, un des plus grands exploits de notre pays réside dans la place très honorable occupée par le Niger sur le marché boursier, un miracle dirait-on.
L’incivisme fiscal, les dépenses de prestige et la délinquance économique semblent être aujourd’hui sous contrôle. La délinquance juvénile et le grand banditisme urbain ont été considérablement maîtrisés par la dissuasion de la Brigade de défense des bonnes mœurs et la lutte contre la consommation des stupéfiants en milieu scolaire ou au sein de la jeunesse en général.
Les valeurs sociales longtemps bafouées ont fait miraculeusement leur retour. En tout état de cause, l’espoir est vraiment permis.
La pauvreté n’est donc pas une fatalité, en un an qui aurait imaginé qu’un pays pauvre et malheureux, un pays moins que rien puisse devenir la vitrine du monde, l’Eldorado des grandes puissances du monde, le lieu de toutes les convoitises et devenir le pays dont l’amitié est constamment négociée, même par les grandes puissances mondiales. Dès lors, le développement est possible avec une jeunesse dynamique et ambitieuse.
Le Niger a eu le mérite de donner au monde entier une leçon de résilience et persévérance sur le chemin de la reconquête de son indépendance véritable et donc de sa souveraineté nationale.
ALIKHMAD MADALO
Observateur de la scène politique