C’est un truisme que d’affirmer que « l’avenir d’un pays dépend de sa jeunesse ». C’est pourquoi, les spécialistes de la prospective sont tous unanimes que la meilleure façon de prédire l’avenir, la destinée d’un pays est de mener une investigation plus poussée sur la « qualité » de sa jeunesse, son niveau d’instruction, ses passions et aussi son état d’esprit ou « mindset », selon les anglo-saxons. Les leaders politiques, les décideurs qui tiennent les rênes d’un pays ont à leur charge une pépinière de jeunes dont l’instruction, la formation et l’éducation de qualité sont les seules garanties pour la nation, d’asseoir sa compétitivité dans un monde devenu de plus en plus exigeant.
Au Niger, depuis des décennies on a assisté à un recul, voire une dégringolade du niveau des élèves et ce à tous les niveaux. C’est face à ce qu’il est convenu de considérer comme un fléau au plan national que le président Mohamed Bazoum, dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat a pris le taureau par les cornes, en vue d’inscrire l’éducation au cœur de son programme politique, et d’en faire une affaire personnelle.
Le parcours du président explique nécessairement le degré de dévouement qu’il manifeste à l’éducation. En effet, philosophe de formation, enseignant de carrière et passionné de culture, Mohamed Bazoum est aussi un produit du secteur de l’éducation, ce qui lui permet de mieux appréhender les contours et les arcanes des questions inhérentes à l’éducation au sens global.
Il a dès le départ vite intégré la parfaite corrélation entre la qualité de la jeunesse d’un pays, son niveau de formation, de culture et le devenir de la nation toute entière exactement comme l’affirmait le président Abdoulaye Wade « dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirais quel peuple tu seras ». Cette position, cet engagement du président Mohamed Bazoum est apparu dès sa prise de fonction dans son discours d’investiture, le 2 Avril 2021, dans lequel il affichait déjà ses ambitions de révolutionner le secteur de l’éducation en parlant de son pays « son plus grand défi réside depuis son indépendance dans les faiblesses de son système éducatif ».
Deux années se sont écoulées après cet engagement historique pris devant le peuple et des efforts incontestables s’en sont suivis. En ce qui concerne le volet scolarisation et le maintien de la jeune fille à l’école, la construction de 2 internats sont déjà fonctionnels, en vue de lutter contre le faible taux de scolarisation des filles ainsi que le mariage précoce. On note une satisfaction quant à l’amélioration des indicateurs du secteur par le Taux Brut de Scolarisation (TBS) bien qu’étant resté constant au niveau primaire, il a évolué de 29,3% en 2021 à 29,4% en 2022 au cycle de base 2.
On note également des renforcements des capacités d’accueil assorties d’un recrutement des ressources humaines adéquates qui ont amélioré l’accès et la qualité à tous les niveaux d’enseignements. Les chiffres parlent d’eux mêmes. Ce sont 2. 209 salles de classe qui ont été construites/réhabilitées et 14. 860 tables bancs confectionnées sur l’ensemble du territoire, sur la période 2021-202 au niveau du secondaire.
L’enseignement supérieur a bénéficié aussi de l’attention des autorités nigériennes, à travers plusieurs investissements orientés sur le renforcement des infrastructures, du cadre de recherche et du personnel enseignant. Les investissements dans le secteur de l’éducation ont certainement relancé la refondation de l’école nigérienne, prônée depuis plusieurs décennies, mais sans véritables résultats concrets.
Le processus révolutionnaire initié par les autorités nigériennes sous l’impulsion du président Mohamed Bazoum manifestera ses résultats dans les années à venir par l’émergence d’une éducation de qualité, tant que la tendance actuelle est maintenue. Il faut compter sur la détermination du président Mohamed Bazoum, surtout dans un contexte où la variable sécuritaire malheureusement joue les trouble-fête, en provoquant la baisse de certains indicateurs de l’éducation du fait notamment du déplacement des populations, qui entraîne l’abandon de certains élèves.
ABOUBACAR SOUMAÏLA