L’année 2023 démarre plutôt bien, avec la relance rapide de la machine anti-corruption du président de la République, qui ne lésine pas sur les moyens pour assainir la vie publique et administrative. La Justice et les institutions spécialisées sont désormais interpelées sur ce vaste chantier, qui tient beaucoup à cœur, le président Mohamed Bazoum.
La création et la perfection des instituions spécialisées des services de l’Etat est un gage de bonne santé de la gouvernance politique et économique. Cette fois-ci, ce n’est pas la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), qui est à la manœuvre, mais c’est tout comme !
Il s’agit en effet, de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), spécialisée dans le démantèlement des trafics en matière financière et dont les inspecteurs ont remarqué un mouvement financier douteux à la suite de leur contrôle de routine, à la banque agricole du Niger (BAGRI).
La CENTIF, tout comme la HALCIA sont des institutions spécialisées dans la traque des délinquants en matière de corruption et ou de détournement des deniers publics, tout en concourant à la mise en branle de la machine judiciaire plus efficacement afin d’aboutir à l’assainissement des biens publics et financiers au Niger.
Usant de sa mission régalienne, la CENTIF a fait son travail pleinement pour lequel le président Mohamed Bazoum l’a chargé, à plein temps.
Pour lever ainsi les soupçons de détournements constatés à travers certainement le moyen de la corruption, une gangrène gazeuse et silencieuse, la CENTIF transmet le dossier au pôle judiciaire en matière économique et financière du tribunal de grande instance hors classe de Niamey, en vue de clarifier cette affaire !
D’autant que le constat est sans appel, selon nos sources. Un montant de plus de trois (3) milliards dans le compte d’un subalterne, un électricien de son état, qui avoue et reconnait les faits. Egalement, un compte d’un autre subalterne contenant plus d’un (1) milliard de nos francs.
Cette affaire révèle déjà un préjudice de plus de quatre (4) milliards de nos francs, sous nos cieux. Alors même que l’institution bancaire concernée est un outil stratégique pour la réalisation du programme phare de la Renaissance Acte III du président Mohamed Bazoum, dans son volet atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
La BAGRI est une traduction institutionnelle de l’accès au crédit agricole pour le monde rural. Elle permettrait ainsi à promouvoir à cours, moyen et long terme une agriculture de rentes, en accédant aux matériels agricoles performants et donc modernes pour accroitre la productivité, la compétitivité dans un contexte de caprices pluviométriques et saisonniers.
Ils sont au total six personnes interpelées, dont les plus hauts responsables, notamment le directeur général de la BAGRI Mahaman Lawali Mossi et le directeur de la Comptabilité et des affaires financières Boubacar Mayaki, un gestionnaire de comptes et un autre responsable, et ce depuis le vendredi 30 Décembre et gardées à vue, à la police judiciaire de Niamey.
Selon nos sources concordantes, toutes les six personnes citées dans l’affaire ont été entendues par le doyen des juges près le tribunal de grande instance hors classe de Niamey, lundi 2 Janvier dans la soirée. Ecrouées, elles ont été placées en détention à la maison d’arrêt Garbado de Niamey, le même jour.
Récemment, le président Mohamed Bazoum rappelait aux magistrats ce qui leur est attendu par les citoyens nigériens dans le cadre de l’administration d’une bonne justice. Une justice accessible, juste et équitable pour mieux lutter contre la corruption, un travers énorme pouvant entraver une gouvernance moderne.
MOUSSA NAGANOU