Le temps des évidences !
L’évidence du recul aujourd’hui du phénomène terroriste au Niger n’est pas le fruit du hasard, mais bien au contraire, celui d’une stratégie intelligente, globale et concertée qui a attaqué le mal terroriste à sa racine, sans pour autant l’exclure de son terreau social. Ce qui fait de la stratégie antiterroriste nigérienne, une spécificité, une singularité, à tel point qu’elle n’a de pareil au Sahel qu’en Mauritanie, où les autorités politiques et militaires ont été pour le moins inspirées comme au Niger.
Et pourtant, les détracteurs du pays de Mohamed Bazoum ne voient que du noir, du drame et de l’échec de la stratégie antiterroriste du Niger, qui défie toute autre dans la sous région Ouest-africaine. Après la Mauritanie, c’est l’Algérie ou encore la Côte d’Ivoire, qui a vite adopté une stratégie antiterroriste intégrant une approche holistique sans écarter le phénomène terroriste de ses réalités endogènes liées aussi bien à la gouvernance et aux effets du changement climatique.
Les détracteurs du pays de Bazoum se jettent sur des épiphénomènes du fait terroriste qu’ils tentent à tout prix d’amplifier à une l’échelle astronomique en voulant imprimer dans l’Inconscient collectif une généralisation du phénomène, dans un but bien connu d’instrumentalisation des populations locales déjà éprouvées et de donner de la voix aux intellectuels émotifs, qui n’analysent plus la réalité sur la base des faits mais préfèrent plutôt succomber au piège de la manipulation d’un seul élément d’une donnée triée sur le volet pour ainsi s’exceller dans une masturbation intellectuelle à n’en point finir.
Par contre la kyrielle des victoires des forces armées nationales sur l’hydre terroriste sont tues, lorsqu’elles ne sont pas minimisées ou ignorées à dessein par ces mêmes prétendus évaluateurs de la stratégie antiterroriste de leur propre pays.
Et pourtant, d’autres évènements plus graves et d’une envergure transnationale frappent en plein cœur d’autres pays dont la technologie de guerre à leur disposition et la stratégie antiterroriste se révèlent être les plus raffinées et sophistiquées et réputées plus globales sinon complètes, qui soient sont à n’en point douter. Les évènements du 11 Septembre de la frappe terroriste du Wall Street Center, une attaque terroriste de deux tours jumelles en plein cœur des Etats-Unis en 2001 révèle-t-elle un échec ou une défaite de la stratégie antiterroriste de l’Amérique de Georges Bush prise dans sa globalité ? Ou bien encore, les attentats en plein cœur de Paris de Charlie hebdo est aussi un échec de la stratégie antiterroriste française ? Les exemples sont légion et le succès du terrorisme au Sahel ne doit pas être un élément d’autoglorification d’une force politique digne de ce nom et qui aspire à gouverner un pays, à fortiori des pseudo-intellectuels pour le moins tarés et souffrant éperdument de la réussite des gens qu’on sous-estime par mépris !
En réalité, c’est le phénomène selon lequel, « le risque zéro n’existe pas, en matière de sécurité » ou plus restrictivement « le risque zéro n’existe pas en matière de lutte contre le terrorisme », d’autant que l’ennemi peut être partout et n’agit jamais à visage découvert et ce, malgré les meilleures stratégies mises en œuvre. Le pays de Mohamed Bazoum est ainsi l’un des rares pays au Sahel à aborder la question terroriste avec une approche globale, holistique, qui intègre à la fois une solution militaire là où il le faut ; une approche politique assortie du dialogue avec les communautés (qui maitrisent mieux la réalité du terrain y compris ses aspects endogènes), ce qui a déjà permis le retour des milliers des repentis et leur formation en vue de réintégrer leur société via le centre de Goudoumaria dans la région de Diffa et une approche socioéconomique consistant à investir massivement dans les volets socioéconomiques, en vue de former la jeunesse et lui trouver de l’occupation pour éviter l’oisiveté, mère de tous les vices.
Des faits de terrain viennent justifier l’efficacité de la stratégie antiterroriste au Niger !
De l’analyse des données consolidées avec les services concernés par la question sécuritaire au Niger sur des périodes précises à l’image des premiers semestres 2021, 2022 et 2023, il ressort une évidence indiquant que les populations civiles sont de plus en plus épargnées par les exécutions sommaires commises en 2021 par les groupes terroristes affiliés à l’Etat Islamiques au Grand Sahara (EIGS ou ISWAP) ou au Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) des groupes armés présents à l’Ouest dans la zone des 3 frontières (Burkina Faso, Mali et Niger) et au Sud du pays (Nigéria).
Une situation salutaire sur le terrain matérialisée par une quiétude socioéconomique, qui s’explique par l’effet combiné de la présence permanente des Forces de Défense et de Sécurité auprès des populations dans les zones affectées et de l’approche dialogue du Gouvernement pour une paix durable au Niger, ayant motivé et déclenché au sein des communautés une reprise de dialogue. Celui-ci aussi justifié par le besoin, par la nostalgie de la symbiose d’antan, les échanges vitaux intra et intercommunautaires par des mécanismes locaux ou endogènes.
Le centre national de coordination du système d’alerte précoce et de réponses aux risques sécuritaires (CNAP-Niger) a révélé et expliqué avec des chiffres à l’appui les résultats probants obtenus par l’expérimentation et l’implémentation de la stratégie antiterroriste nigérienne. Loin d’être le fruit du hasard, l’accalmie observée au Niger s’explique largement par l’efficacité de l’approche nigérienne de sa stratégie antiterroriste dans ses différentes déclinaisons.
La consolidation des dernières données collectées des services de l’Etat, des collectivités territoriales, des organisations des sociétés civiles nationales et internationales par le dispositif nigérien des réponses aux risques sécuritaires par la collecte, l’analyse et la diffusion des renseignements utiles du CNAP-Niger constituent un véritable motif de fierté nationale. La réalité de terrain des autres pays de la sous région Ouest-africaine et du Sahel sur le phénomène terroriste ne peut tenir à aucun élément de comparaison sur la sérénité observée au pays de Mohamed Bazoum sur toute l’étendue de son territoire et encore moins de critique objective.
MOUSSA NAGANOU