Le procès de la tentative de putsch du 30 au 31 Mars 2021 s’est achevée avec la prononciation de peines contre les différents prévenus. Le public a assisté de manière assidue à ce procès, qui a tenu en haleine l’opinion publique nationale et internationale. Mais un constat demeure : le tribunal militaire ne semble pas disposer de locaux adéquats répondant à l’image de marque de l’institution.
Un tribunal d’une telle envergure devrait disposer d’un bâtiment aussi digne de ce nom avec plusieurs compartiments, dont une salle d’audience accessible au public. À ce niveau, selon des juristes, il existe dans la salle d’audience la table réservée au président du tribunal et les juges désignés pour juger les prévenus.
Un coté est réservé pour le ministère public et un autre pour le greffier. Pour le barreau, selon l’Association des juristes européens, c’est une cloison traversant une salle d’audience, destinée à séparer le grand public de l’espace occupé par les juges, les avocats, les jurés et les autres personnes concernées par le procès d’une cause.
Dans les tribunaux, c’est la cloison derrière laquelle tous les barreaux extérieurs et tous les membres du public doivent se tenir. Les avocats, officiers de la cour, y sont admis. Les parties qui comparaissent en personne sont également placées dans le barreau sur le parquet du tribunal. Le terme désigne également une partie particulière de la salle d’audience, par exemple l’endroit où les détenus se tiennent à leur procès, d’où l’expression « prisonnier au barreau ».
Traditionnellement selon l’association, les témoins étaient tenus de se lever pendant qu’ils témoignent, et on leur donne un petit espace dans la salle d’audience, normalement entouré d’une rampe contre laquelle ils pouvaient s’appuyer et s’élever au-dessus du sol pour aider à la projection vocale.
Dans les salles d’audience modernes, les témoins peuvent s’asseoir, mais la petite zone où on leur demande de s’asseoir, tout en témoignant est toujours appelée « barre des témoins ». Certaines salles d’audience ont encore une cloison autour de cette zone, mais d’autres peuvent simplement avoir une chaise bien en vue. Une fois appelé à témoigner, on ne peut pas quitter « la barre » avant d’avoir reçu des instructions.
Mais pour avoir assisté au procès, qui s’est récemment tenu dans les locaux de la gendarmerie de Koirategui, force est de constater que la salle dans laquelle s’est tenu ce procès, est loin de répondre aux normes. L’espace réservé aux prévenus et celui du public sont pratiquement contiguës.
Juste une allée en guise de séparation alors que dans certains cas, les prisonniers sont souvent protégés par une baie vitrée blindée. De plus, la salle est assez exiguë au point où une bonne partie du public était contrainte de rester à l’extérieur de la salle pour suivre les débats grâce à un baffle disposé à cet effet.
Pour le procès des évènements du 28 septembre qui est actuellement en cours en Guinée, une salle spéciale a été construite pour la circonstance. L’espace réservé aux médias a même été prévu pour les prises de vue et de son.
Le Niger se doit donc de se doter d’une salle d’audience du tribunal militaire répondant aux normes des standards internationaux conformément aux normes en la matière. Ce qui permettra de garantir pleinement la sécurité des prévenus, protéger le public, les juges et les avocats contre tout désagrément. Cette salle est d’autant plus importante qu’elle permettra à l’avenir de tenir les procès dans des meilleures conditions.
GARE AMADOU