La journée mondiale de la liberté de la presse constitue une opportunité pour les professionnels des médias, les pouvoirs publics, les organes de régulation et d’autorégulation et même le public de procéder à une appréciation objective, en vue de voir les efforts à fournir pour sauvegarder les acquis et améliorer l’exercice de la liberté de la presse. Au Niger, cette célébration est aussi un événement majeur et principalement pour les professionnels des médias.
Car le droit à l’information, associé à la liberté d’opinion, la liberté d’expression et de presse servent de manette pour la liberté des citoyens, un support sur lequel reposent la démocratie, la bonne gouvernance et l’Etat de droit. La Maison de la presse du Niger constate que la célébration de l’édition 2023 de la Journée mondiale de la liberté de la presse intervient dans une situation d’insécurité très difficile dans les pays du Sahel et au Niger en particulier.
En effet, notre pays a perdu 2 points, en passant de la 59ème place dans le classement 2022, à la 61ème place dans le classement de 2023 sur un total de 128 pays étudiés, selon le dernier classement mondial établi par Reporters sans Frontières (RSF). Un recul qui selon la maison de la maison doit interpeller tous les acteurs et plus d’engagement pour la défense et la promotion de la liberté de presse au Niger.
La journée internationale de la liberté de presse a été une occasion également pour le conseil d’administration de la maison presse de remercier l’ensemble des partenaires techniques et financiers et tous les hommes et femmes des médias. Elle a aussi saisi l’occasion lancé un appel au gouvernement de créer une meilleure condition de vie et de travail des médias, à travers le rehaussement de l’enveloppe du fonds d’aide à la presse mais aussi de faciliter un environnement favorable de travail aux journalistes, au CSC de revenir sur l’ancienne méthode du fonds d’aide à la presse et sur le décret également portant sur la loi de la publicité au Niger.
La Maison de la presse du Niger invite les professionnels de médias à préserver la confraternité, le principe sacro-saint de la profession, et à éviter tout comportement tendant à mettre en péril les acquis chèrement conquis en matière de liberté de presse. Afin, la célébration du 30ème anniversaire de la journée internationale de la liberté de la presse a permis au président de la République Mohamed Bazoum dans un tweeter a « salué le travail des journalistes du monde entier, tout en réaffirmant également son engagement pour une information plurielle des Nigériens à travers des médias libres, reste entier ».
Cet engagement du président nigérien a été toujours visible et concrétisé, en témoigne plusieurs rencontres depuis son arrivée à la tête du pays avec les acteurs et cela pour une presse libre, crédible et indépendante au Niger.
SOULEYMANE OUSMANE
