L’augmentation brusque voire brutale des plans tarifaires des réseaux de téléphonie mobile en matière de communication Internet et d’appels était plutôt un plan de tricherie, qu’un mouvement raisonnable de ces derniers. Heureusement, ce gros plan n’a pas échappé à la vigilance du gouvernement nigérien.
D’autant que les « vendeurs d’illusions » n’ont même pas eu le temps de se saisir d’une telle occasion pour exploiter à outrance, en servir à leurs instincts populistes. Pourtant, ce ne sont pas des organisations des consommateurs, qui manquent au Niger.
Au contraire, elles pullulent dans l’espace public comme des champignons. Mais aucune, même la moindre organisation n’a pu daigner dès le Dimanche 14 ou Lundi 15 faire la moindre réunion, ne serait-ce que pour condamner par principe les réseaux de téléphonie mobile ou leur rappeler à l’ordre et en vue d’apporter ainsi le moindre soutien aux citoyens lambda.
Toutes les organisations dites des consommateurs étaient surprises par la décantation rapide et efficace de cette situation. Au moment où celles-ci commençaient à affuter leurs armes néfastes, via des mains fébriles, la puissante autorité de régulation du secteur en a déjà assumé, à sa seule charge, une telle mission.
L’ARCEP a en effet, convoqué les représentants des réseaux de téléphonie mobile, dès le Lundi matin 16 Janvier à son siège pour leur redresser les bretelles afin qu’ils se tiennent correctement vis-à-vis des consommateurs Nigériens. Ils n’ont pas trouvé de quoi brandir pour justifier leurs augmentations des prix, mais il faut remarquer la souplesse du régulateur, qui ne leur a pas infligé des sanctions.
La vigilance du gouvernement qui se soucie de la qualité de l’offre de services Internet au Niger et du régulateur (ARCEP), qui se caractérise de son côté par une surveillance quasi permanente des communications électroniques et de la poste. L’ARCEP va ainsi remonter jusqu’à l’indélicatesse des opérateurs de téléphonie mobile, qui ont par des méthodes pour le moins alléchantes de subterfuge, à travers d’abondantes offres de bonus aux consommateurs pour organiser des mécanismes de tricherie aussi bien au détriment de l’Etat qu’aux consommateurs, qui ne trouvent même plus satisfaction du service offert à lui. Les opérateurs de téléphonie sont accusés sans détours, de pratiquer du dumping.
Dès lors, le gouvernement a pris une décision conséquente via l’autorité de régulation pour contrecarrer les dérives de tels comportements d’opérations de triche en amont, pour les couper l’herbe sous les pieds. Mais il a fallu les weekends du 14-15 Janvier 2023 pour que les opérateurs de téléphonie augmentent les prix de communications en plus des tricheries organisées en vue de brouiller les opérations de taxation au profit de l’Etat pour se retrouver enfin, dans leurs propres pièges.
Et le gouvernement crève ainsi l’abcès pour d’abord déterrer le pot aux roses et vider ainsi totalement le montage mensonger et grossier des opérateurs de téléphonie visant à gruger les consommateurs nigériens.
Les printaniers, les armes en mains ne pourront plus les utiliser pour la guerre de circonstance du printemps de l’Internet espérée depuis belle lurette, mais en vain. Les méchants ont toujours péri par le feu de leurs propres armes. Ainsi, en va la vie de l’histoire de la bonne gouvernance, il faut savoir toujours anticiper les choses par la bonne observation des évènements en cours. (Lire aussi, le printemps avorté des vendeurs d’illusions !)
Tous les opérateurs de téléphonie ont publié des communiqués de presse pour à la fois informer et inviter les citoyens à de meilleurs sentiments du fait du « retour des anciens tarifs d’appels et Internet ». Ainsi, Airtel, Niger-télécoms, Zamani-télécoms et Moov ont tous fait étalage de leur plaisir à retrouver leurs clients.
MOUSSA NAGANOU