C’est tout un mystère procédural qui entoure à Niamey le dossier judiciaire de Mohamed Bazoum, le
président renversé du Niger le 26 Juillet 2023 par le conseil national pour la sauvegarde de la patrie
(CNSP). Pendant que ses adversaires regroupés au sein des forces politiques diffuses l’incriminent
déjà de « haute trahison », depuis des semaines par procès d’intention ou judiciaire « supposé ou
réel » via les médias, mais il n’a fallu le Vendredi 5 Avril pour que des sources judiciaires confirment
la saisine officielle de la justice nigérienne d’une procédure visant la levée d’immunité présidentielle
de Mohamed Bazoum, à son audience de 9 heures et le verdict est mis en délibéré pour le 10 Mai
pour connaître le contenu. Le procureur général près la Cour d’État a en effet expliqué devant la cour
du même nom (Cour d’État) les griefs de « haute trahison, d’apologie de terrorisme et de son
financement » tirés aussi bien de la tentative présumée d’évasion d’Octobre 2023, que des éléments
soutenant les accusations de complot avec une puissance étrangère contre l’autorité de l’État ou
encore contre la sûreté de l’Etat.
UNE PROBABLE POURSUITE !
Son immunité présidentielle, une fois levée par la Cour d’État viserait à déclencher une procédure de
sa poursuite pour « haute trahison, apologie du terrorisme et son financement », à en croire nos
sources qui s’appuient également sur les secrets non encore dévoilés à l’opinion publique et sur ses
déclarations sur des médias, notamment Jeune Afrique par une interview accordée en 2023 sur les
questions de « sécurité, l’armée nationale, l’option des volontaires pour les défenseurs de la patrie
(VDP) au Burkina Faso », rapporte avec force de détails l’hebdomadaire français Jeune Afrique.
Par ailleurs, l’avocat des proches de Mohamed Bazoum dont son fils Salem Mohamed libéré dans le
cadre de la médiation togolaise et parti à Lomé aux soins du ministre togolais des Affaires Étrangères
Robert Dusey, le 8 Janvier dernier, en accord avec les autorités de Niamey dont il a rencontré le
Premier ministre Mahaman Lamine Zeine, puis Abdourahmane Hamey et Mohamed M’Barek, ces
deux autres proches de Bazoum est quant à eux, transférés à la prison de haute sécurité de
Koutoukalé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Niamey, dans une procédure ouverte contre
eux devant la cour de justice militaire pour « tentative de déstabilisation des institutions, atteinte à la
sûreté de l’Etat » n’ont donc pas recouvré la liberté. Leur avocat maître Ibrahim Djibo dénonce une
détention arbitraire durant plusieurs mois et exprime sa colère pour la détention prolongée de ses
clients, sans avoir été présentés à un juge, même si la nouvelle procédure judiciaire les concernant
vient d’être ouverte maintenant devant la cour de justice militaire et maître
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