Beaucoup de pères fondateurs de l’organisation communautaire régionale Ouest Africaine( CEDEAO)
vont se remuer dans leurs tombes, rien qu’à la seule lecture de la décision de la cour de justice de la
CEDEAO du 7 Décembre 2023 contre l’Etat du Niger, dont le Général Seyni Kountché est un père
fondateur. Et il en serait de même pour Mathieu Kerekou du Benin, Gnassimgbe Eyadema du Togo
ou encore Olesegun Obasanjo qui est vivant et témoin de ce que la CEDEAO est entrain de devenir
sous les yeux fermés et impopulaires des Chefs d’Etat qui ont pris la relève de
En déclarant « irrecevable l’Etat du Niger et les 7 autres » et ce, pour absence de qualité des
requérants, la cour de justice de la exprime une décision de niaiserie même de l’État du Niger. Est-ce
un devoir d’ingratitude de la part d’un organe judiciaire issu d’une institution régionale
communautaire fondée à Abuja en 1975 par des militaires ayant tous pris le pouvoir d’État par la
force dans leurs pays ?
Parce qu’en affirmant que les autorités militaires nigériennes n’ont pas qualité pour représenter leur
pays, l’instance judiciaire de l’organisation communautaire Ouest Africaine (CEDEAO) vient conforter
la décision des Chefs d’Etat de celle-ci pour davantage aggraver les sanctions sévères et illégales
contre les populations que la justice communautaire n’examinera même plus. En décidant que les
autorités militaires nigériennes n’ont pas qualité, les juges de la cour de justice de la CEDEAO
n’auront finalement jamais à examiner les décisions de leurs Chefs d’Etat.
Pire, d’aucuns au sein de l’opinion publique nigérienne voient en cette décision, l’argument de la
force plutôt que celui du droit. « C’est au Niger d’ignorer maintenant la CEDEAO », s’indigne un
leader d’opinion.
C’est proprement un « Black out » que l’institution judiciaire de la CEDEAO oppose aux autorités
militaires nigériennes, dont leur aîné le Général Seyni Kountché est un père fondateur de l’institution
communautaire, en fermant les yeux sur la souffrance des populations. À la diffusion de cette
décision judiciaire de la cour de justice de la CEDEAO, beaucoup d’officiers des armées des pays
membres ont le droit de s’interroger sur les dérives politico-judiciaires qui s’ouvrent sur l’Afrique.
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