Le 32è congrès du PNDS Tarayya a mis en vedette son mentor, l’ancien président de la République du Niger pendant deux décennies, Issoufou Mahamadou, pour ne pas le désigner. On ne réussira jamais à énumérer les rares qualités de leadership dont a fait preuve le camarade Issoufou Mahamadou, depuis la création du parti rose autour des années 1990.
Malgré l’adversité, qui caractérisait cette période de parti unique qui avait muselé toute voix discordante, toute voix contraire à celle du Maître. Mais les militants du PNDS, grâce au guide éclairé et à l’infatigable « coaching » de leur leader ont fini par triompher des tous complots et toutes tentatives de division fomentés par les forces adverses visant à étouffer l’émergence du parti socialiste nigérien y compris dans l’œuf, si possible.
Les années 1990 étaient une étape du feu brulant d’adversité, qui exigeait des militants qu’ils mobilisent plus d’énergie et d’abnégation pour assumer les idéaux du parti rose, qui venait de naître. Prendre soin de ce « nouveau-né » afin de lui permettre de grandir impliquait forcément un leadership réel et conséquent.
On se rappelle encore, les dures années de lutte et de résistance passées à l’opposition. Contrairement, à l’ensemble des partis politiques qui ont du mal à assumer leur rôle d’opposant, le parti aux roses fleurs a résisté farouchement et vaillamment au nomadisme politique. Le nomadisme politique, quelque chose qui a porté un coup fatal aux militants de l’opposition de l’époque.
C’est donc un hommage mérité dont vient de bénéficier Issoufou Mahamadou lors de ce congrès. Le nouveau président du parti Foumakoye Gado, cet autre vétéran du parti n’a pas usé de la langue de bois pour l’encenser à juste titre. « C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à cet homme, qui a forgé l’identité du PNDS après moult sacrifices difficiles à énumérer ici.
Retenons seulement qu’il est le principal artisan de l’avènement du PNDS au pouvoir et principal artisan de la première alternance démocratique du pouvoir au Niger, dans le strict respect de la constitution. N’en déplaise à ses détracteurs, d’hier et d’aujourd’hui, l’homme demeurera une figure emblématique dans l’histoire de la gouvernance démocratique, mais également un grand bâtisseur qui a su réaliser de nombreuses infrastructures indispensables à l’essor économique de notre pays.
Le bilan de ses deux mandats a tout simplement permis de sortir le Niger de l’anonymat, de le hisser au rang des Nations qui progressent, des Nations citées en exemple pour leur bonne gouvernance. C’est ce bilan positif, qui justifie aujourd’hui que le président Mohamed Bazoum et l’ancien président Issoufou Mahamadou sont régulièrement sollicités pour apporter leur éclairage sur des grands sujets de préoccupation de notre Continent et du Monde ».
Le respect de la constitution du Niger après ces deux mandats lui a valu une renommée et une reconnaissance à l’international au point qu’il soit cité en exemple. Il a pris le contre pied de ses détracteurs qui juraient de le voir démolir la constitution du Niger à l’exemple des « Tazartchistes nigériens en 2010» et que l’histoire a précipités à la petite porte.
Mais, c’était sans compter sur les qualités de visionnaire de l’homme qui a su éviter le piège du troisième mandat dans lequel son camarade socialiste et homologue Alpha Condé était tombé en Guinée-Conakry. Connaissant où va l’Afrique, son camarade Issoufou Mahamadou lui avait pourtant déconseillé une telle mésaventure. L’histoire aujourd’hui de la Guinée Conakry vient donner raison à Issoufou Mahamadou sur toute la ligne.
Il faut savoir partir à temps, au risque de se faire ridiculiser au tribunal de l’histoire. Que cet exemple serve de leçons aux futurs gouvernants afin qu’ils comprennent que l’exercice du pouvoir d’Etat exige plus l’usage de saines facultés propres aux grands leaders que de subterfuges astucieux et artificiels pour triturer la Constitution de son pays pour exprimer sa gloutonnerie politique, dans un contexte démocratique.
ABOUBACAR SOUMAÏLA