L’étrange Issoufou Mahamadou ne passe guère inaperçu ! Il fascine toujours l’opinion publique et suscite de nombreux commentaires, en tout genre !
Explications subtilisées (volées) de sa vision du monde !
Énigmatique depuis ses premiers pas en politique ! À ses débuts en politique, dans son pays, on le surnommait déjà l’homme aux grandes ambitions.
Il se distinguait aussi comme l’homme qui oppose « les arguments de la force » à « la force des arguments », dans un pays où le débat n’était pas encore suffisamment démocratique, encore moins établi ou ancré dans les bonnes mœurs. C’est aussi l’homme aux discours retentissants, raffinés, au message (politique) pointu mais doux et convainquant.
Sa particularité est de voir grand en toute chose, en toute entreprise, ce que beaucoup d’autres leaders de la scène politique qu’ils disputent restent incapables de comprendre, mais aussi et surtout avec une vision très lointaine dans le temps, c’est-à-dire dans le futur. Cela est caractéristique de la profondeur de sa vision du monde et dont le contenu de son message politique reste toujours imbibé.
Persévérant, résistant et résiliant Issoufou Mahamadou est devenu redoutable aux yeux de ses adversaires, toujours plus nombreux à craindre qu’il ne leur ravisse la vedette du leadership devant les Nigériens. Calme, indemne, il reste fier et digne devant ses amis et face à ses adversaires !
L’ancien président Nigérien Issoufou Mahamadou a tenu sans transiger, sans céder à son idéal politique, dans la souplesse et intelligence avec ses camarades, sans trahir, sans travestir le projet socialiste nigérien et ce, malgré les persécutions diverses, il est resté lui-même et fidèle aux idéaux de son parti, un parti adapté continuellement au contexte mouvant, changeant, voire glissant jusqu’à la consécration en 2011, lui imposant par les urnes, démocratiquement président de la République le 2 Avril 2011. Le parcours avait été certes dur et long mais la beauté de sa victoire fait oublier à beaucoup de compatriotes l’endurance, le courage, la patience et le leadership de l’homme qui a dignement ou honorablement terminé ses deux mandats présidentiels ou constitutionnels à lui confiés par les Nigériens et se hisse aujourd’hui au sein de la classe politique nigérienne qu’on le veuille ou non, qu’on le dénie ou le refuse (par mépris) en tant que le père de l’alternance démocratique de son pays. L’histoire retient que l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou reste et demeure pour toujours le pilier du parti politique nigérien qui a réussi à donner à son pays deux Chefs d’Etat élus.
Ces aspects caractéristiques de Mahamadou Issoufou ne sont encore que la partie visible de l’iceberg dans l’exploration des qualités de la personnalité de l’homme qui suscite au Niger fascination aujourd’hui pour les uns, animosité chez les autres et admiration pour l’Afrique, ainsi que le reste du monde. Donc il faut toujours chercher à bien connaître un homme surtout en politique, avant de le juger, avant de l’approuver ou le rejeter, avant de le haïr ou de l’aimer, un exercice nécessite dans la vie que pourtant très (très) peu de Nigériens essayent, encore moins pratiquent et ce, par instinct de versatilité, envers leurs frères et sœurs.
Une vie tranquille après dix ans au palais présidentiel !
Deux rares apparitions publiques ont marqué les Nigériens après le départ du président Issoufou Mahamadou du pouvoir, en vivant loin des privilèges du palais présidentiel, plus de deux ans. La première apparition publique est justifiée par l’invitation du PNDS Tarayya au 8e congrès de Niamey du 24 et 25 Décembre 2022, où Issoufou Mahamadou n’a pas hésité à partager des éléments de sa sagesse aux militants, sagesse notamment sur la division, la cohésion, la fraternité, l’amitié, la victoire ou l’échec intimement liés aux erreurs de soi ou celles des adversaires qu’il savoir prévenir et assumer en toutes circonstances.
Des éléments de sagesse encore sonores et vivaces dans l’esprit des hommes et des femmes sincères et honnêtes en amitié et reconnaissants en matière des relations humaines. La seconde apparition publique de Mahamadou Issoufou marquant sa vie après le palais (présidentiel) sera marquée sur du marbre au fronton du Niger par la présentation aux institutions de la République, aux représentations diplomatiques accréditées au Niger et aux Nigériens, du prestigieux Trophée du Prix Mo Ibrahim sur le leadership, la démocratie, la croissance économique et la bonne gouvernance sur le continent africain, au centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey, le 19 Mai 2023, un Prix obtenu depuis 2021 mais n’est officiellement remis au récipiendaire à Nairobi au Kenya, qu’au 23 Avril 2023, à cause des restrictions liées à la Covd19.
On se souviendra encore et encore et même pour longtemps des paroles élogieuses retentissant de la bouche de Mohamed Bazoum à l’égard de l’ancien président Mahamadou Issoufou auréolé de toutes les grandeurs humaines en termes de valeurs sociales, culturelles et les qualités y afférentes à l’homme totalement au-dessus de la mêlée et de la gouvernance de l’époque (de son successeur). Qui mieux que son successeur d’ailleurs au siège du fauteuil présidentiel pouvait vanter (Issoufou Mahamadou) ses mérites et ses qualités humaines intrinsèques aux yeux de l’opinion nationale et internationale ?
Issoufou Mahamadou victime de sa sagesse !
Le penseur Allemand, Emmanuel Kant, quoique raciste à l’égard de l’Afrique avait réussi tout de même une grande prouesse sur la sagesse. Il affirmait en effet que « le sage peut changer d’opinion mais l’idiot jamais », d’autant plus que la souplesse et l’ouverture d’esprit qui caractérisent le sage lui permettent en même temps de renouveler ses idées et relativiser instamment son opinion pour l’adapter ainsi au contexte à l’épreuve du temps et les enjeux réels des événements sur la qualité de vie de sa société.
Inutile de compléter que cette capacité d’adaptabilité constante ne fonctionne pas chez « l’idiot ou celui de la mauvaise foi » ! Ce qui fait de l’ancien président Nigérien Issoufou Mahamadou est une grande victime de sa sagesse, de la mauvaise foi de ses adversaires refusant ouvertement de lui reconnaître sa farouche opposition à la décision des Chefs d’Etat de la CEDEAO d’envahir le pays du Général Abdourahmane Tiani par une intervention militaire devant transformer le Niger en « Libye bis, ainsi que la région du Sahel », au bas motif de rétablir une « démocratie devenant facilement une camisole de violence», sous les tropiques.
Dommage l’Afrique, mon Afrique, quand l’absence de vision profonde et lointaine tient tes fils !
MOUSSA NAGANOU