L’opposant a brisé le silence depuis le coup d’Etat du 26 Juillet 2023 et devenu très actif avec de multiples appels de pied aux nouvelles autorités ayant pris le pouvoir à Niamey. C’est la 2è prise de parole que Hama Amadou effectue depuis un mois, à la suite du coup d’Etat réalisé par le Général Abdourahmane Tiani, le 26 Juillet.
A chaque fois, il ne manque pas d’égratigner le pouvoir renversé de Niamey et s’affiche en alternative (crédible ou pas) ou en contributeur pour le succès de la Transition. Affichant une position nette de critique de la France et sa mauvaise posture en Afrique, l’autorité morale du principal parti d’opposition avant le coup d’Etat, Hama Amadou tente de se mettre en harmonie avec la jeunesse nigérienne ou celle africaine, qui manifeste aujourd’hui dans les rues de Niamey, Ouaga, Bamako ou Conakry, en scandant « à bas la France et l’armée française ».
Il a certes trouvé un angle bien inspiré pour remonter les bretelles à la France, à sa France aussi. Mais il ne l’avait pas fait plus tôt qu’aujourd’hui, juste à côté du mur de l’opportunisme politique.
Il ne se parle ni de Wagner ni de Poutine. Il affiche sa volonté de participer à la nouvelle écriture de l’histoire de son pays et se plaint de manque d’avion pour atterrir à Niamey triomphalement s’il le faut, surtout l’occasion s’y prête.
Depuis le coup d’Etat du Général Tiani, le vieil opposant politique Hama Amadou, du haut de ses 73 ans se fait malgré tout une virginité d’homme politique requinqué par les évènements en cours en Afrique de l’Ouest et du Centre. Plein d’expériences politiques, ce 5è coup d’Etat au Niger passe pour être pour lui une autre opportunité de rêver à nouveau du fauteuil présidentiel, tant convoité et aussi admiré de son pays, depuis le bord de la Seine.
Parti pour des soins médicaux en France, en 2021, à la veille de la première alternance démocratique du Niger, ce voyage pour un traitement sanitaire s’est mué petit à petit en exil politique avec la complicité de la Covid19. A 73 ans, Hama Amadou est-il toujours prêt à rebattre le pavé comme un jeune homme de 25 ans pour la course au fauteuil présidentiel à l’issue de la Transition, avec un peu plus d’âge encore ? (A suivre).
MOUSSA NAGANOU