A chaque coup d’Etat, ce que nos compatriotes ne savent pas d’habitude est que chaque leader d’opinion est de droit ou de facto un potentiel conseiller spécial du chef de la junte et Chef de l’Etat pour la paix et la sécurité du pays, de la sauvegarde de la cohésion sociale et des institutions. Chacun en fonction ainsi de son encrage politique et institutionnel apporte en sa manière sa contribution à la consolidation de l’édifice public commun.
Le cas emblématique de Mahamadou Issoufou semble sauter à l’œil pour beaucoup d’observateurs mais cela ne cache pas n’ont plus la position très favorable de tous les autres leaders politiques et institutionnels ayant pris la parole publique pour clarifier leurs actions en silence. Hama Amadou qui se trouvait hors du pays au moment du coup d’Etat est rentré précipitamment dans le feu de l’événement pour traduire sa position et sa proximité, à l’égard du gouvernement du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Est-ce que les conditions qui ont facilité le retour de Hama Amadou au bercail ne lui donnent pas droit à une plus grande proximité aux les membres du CNSP, en tant que privilégié conseiller et avec le privilège de chuchoter fort opportunément à l’oreille du Général Tiani ? La question vaut tout son poids en or, au regard du silence de cimetière de la figure de l’opposition nigérienne.
MOUSSA NAGANOU