Face à la nature sensible des questions sécuritaires, est-ce nécessaire de faire un bilan sur la gouvernance de la politique sécuritaire ?
Les membres du gouvernement militaire nigérien commencent à briser la parole. Plus de questions tabous, plus jamais de censure, au prétexte qu’une question ou un domaine est sensible.
Dans sa grande interview, le ministre de la défense nationale, le Général Salifou Mody a réalisé deux grands succès. Il annonce d’abord la création très prochaine d’une force unifiée de la confédération de l’AES de 5000 hommes et fait une révélation relative à des commandes d’équipements militaires bloqués dans certains pays ennemis pour saper les ambitions de souveraineté nationale du Niger.
Un blocage inacceptable des commandes dont les citoyens Nigériens et ceux de la confédération de l’AES pourront bien en faire leur affaire, puisque c’est une situation qui leur donnera à réfléchir sur l’état et la nature des relations socio-économiques et politiques avec les puissances impérialistes. Cette situation est également un élément de sensibilisation et prise de conscience des citoyens de la confédération de l’AES désormais.
Que dire de la révélation du Général Salifou Salifou à propos d’un blocage des équipements militaires nigériens dans certains pays occidentaux ?
Dans un interview exclusive accordée par le ministre de la défense nationale, le Général de corps d’armée Salifou Mody explique que l’embargo contre le Niger pèse toujours lourdement sur le pays, malgré l’annonce de sa levée par les instances de la CEDEAO. Le ministre de la défense nationale du Niger révèle que des commandes en équipements militaires payés cash sont toujours bloqués dans certains pays, en vue de maintenir les sanctions sévères contre le Niger et surtout pour freiner son élan de reconquête de la souveraineté nationale.
Salifou Mody ne décline l’identité d’aucun pays mis en cause, mais tout laisse croire qu’il s’agit des violentes et méchantes injonctions des intérêts impérialistes. Le Niger étant un pays riche en mines et pétroles et autres minerais, qui sont aujourd’hui des ressources économiques et stratégiques pour les puissances impérialistes.
Pour le ministre Nigérien de la défense, le Général Salifou Mody, l’embargo décrété par les dirigeants de la CEDEAO à Abuja en 2023 demeure toujours avec ses effets néfastes sur le pays, même si théoriquement ils ont annoncé l’avoir levé. Il faut saluer l’effort de communication du pouvoir militaire au Niger visant à informer les citoyens Nigériens malgré le contexte de guerre terroriste imposée au Sahel.
Est-ce qu’une action judiciaire pourrait-elle prospérer dans l’obtention des équipements militaires nigériens payés et bloqués injustement au port de Cotonou ?
Bien sûr, puisque les révélations du ministre de la défense nationale sont bien claires sur le blocage des commandes du Niger en équipements militaires pour renforcer les capacités opérationnelles et techniques de l’armée. Il ne reste plus à présent qu’à actionner notre agence judiciaire de l’Etat (AJE), les avocats de l’Etat et toutes autres ressources humaines et autres expertises nationales pour faciliter et obtenir les diligences nécessaires, afin que le Niger puisse entrer dans ses droits, en levant rapidement le blocage.
Nous avons des compétences diverses au Niger, des experts patriotes et des nigériens engagés pour la cause nationale pouvant aisément prendre en charge ce volet-blocage dans les règles de l’art pour permettre à nos forces de défense et de sécurité (FDS) de disposer de leurs biens et équipements militaires. D’autant plus que l’agence judiciaire de l’Etat (AJE) est une institution judiciaire rompue en la matière, pour prendre en charge ces genres de mission à l’international.
Mieux, elle peut toujours renforcer sa capacité d’intervention par des experts pluridisciplinaires expérimentés, disponibles et disposés au besoin pour aller vite dans la procédure, si cela n’est pas encore fait par l’Etat du Niger. Le ministre de la justice, Garde des Sceaux Alio Daouda est un magistrat de formation avec une trentaine d’années d’expérience qui permet également une bonne prise en charge du dossier au niveau de la justice.
Qui est ELHADJ ABOUBAKARY MOUKIMOU MOURANA ?
Je suis Docteur en droit des affaires internationales et Docteur en Philosophie des Sciences Politiques. Vice Président du Centre Méditerranéen d’arbitrage et de médiation CMAM/Algérie. Vice Président de l’union africaine pluridisciplinaires des experts agréés UNAPEA chargé de la promotion de l’expert africain de sa qualité et de son intégrité Tunisie Président Association Nigérienne des Experts Agréés ANEXA. Président en exercice , co fondateur de l’ordre des experts et consultants pour le développement de l’Afrique ODECA Continental Grand Officier de l’Ordre de Mérite du Niger. Commandeur de l’Ordre des Palmes académiques du Niger. Chevalier de l’Ordre National du Niger. Observateur de la scène politique Africaine !
Propos recueillis par A. M.