Les dirigeants de l’AES se rencontrent à Niamey, la veille du sommet de l’organisation communautaire régionale Ouest africaine (CEDEAO) à son siège d’Abuja au Nigéria, autour du président sortant Bola Ahmed Tinubu, qui regrette déjà le retour fracassant de son pays à la tête de l’institution communautaire, avec son slogan guerrier « Nigéria is back », entendez par là, le « Nigéria est de retour, pour faire fonctionner et respecter les principes démocratiques », via une stricte application du « protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance ». Le Général Abdourahmane Tiani, le Colonel Assimi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré, les dirigeants des trois pays membres de l’alliance des États du Sahel se retrouvent à Niamey pour marquer la singularité de leur option de s’éloigner de la CEDEAO et de leur engagement commun à ne compter que sur eux-mêmes, sans aucune illusion, à s’unir, à se battre et à se défendre mutuellement contre toute agression extérieure.
Que les Chefs d’Etat de la CEDEAO transforme la force en attente de l’organisation communautaire régionale Ouest africaine en force antiterroriste, les trois dirigeants de l’AES n’en ont cure ! Les dirigeants de l’AES et leurs peuples n’ont plus confiance aux Chefs d’Etat de l’organisation communautaire qui avaient imposé des embargos stricts, terrestres, aériens et menacé d’envahir le Niger, l’un de leurs membres fondateurs !
La première rencontre à trois des dirigeants de l’AES !
Les trois (3) dirigeants de l’alliance des États du Sahel (AES) dont le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le Colonel Assimi Goita du Mali et du Général Abdourahmane Tiani du Niger vont tous les trois se rencontrer pour la première fois, tous ensemble côte à côte à Niamey, pour le premier sommet de l’AES, le Samedi 6 Juillet 2024, pour des échanges directs, en tête à tête, un sommet célébrant déjà le premier anniversaire de l’institution avant sa date de création (le 16 Septembre 2024 prochain). Depuis la signature de la Charte de l’Alliance des États du Sahel (AES), le 16 Septembre 2023 à Bamako, les trois dirigeants de cette institution communautaire sahélienne ne se sont vus que brièvement mais séparément, le 23 Novembre de la même année, par une visite éclaire de l’aîné d’entre eux, le Général Abdourahmane Tiani à Bamako, puis et à Ouagadougou dans la même journée marathon ou presque.
Niamey, la capitale de l’AES !
Cette visite du Capitaine Ibrahim Traoré et du Colonel Assimi Goita à Niamey aux côtés du Général Abdourahmane Tiani pour le premier sommet de l’institution communautaire sahélienne créée le 16 Septembre dernier sera une belle opportunité d’afficher une image forte d’union des cœurs et des esprits des dirigeants et des populations, de cohésion, de solidarité et de communion communautaire à la fois pour les dirigeants des trois pays, de concrétiser de visu leurs ambitions de de gouvernance sécuritaire commune pour la paix, la stabilité et d’afficher leur convergence de vue face aux opinions nationale et internationale, mais surtout de permettre à leurs importantes ressources humaines, une population estimée à plus de 70 millions de citoyens de célébrer leurs relations de fraternité, d’amitié, de paix et de bons voisinages séculaires. Cette visite lèvera également l’équivoque sur bien des sujets d’intérêt commun et fera le point sur la lutte commune antiterroriste au Sahel, ainsi que l’évaluation de la nouvelle coopération avec des pays amis comme la Russie, la Chine, la Turquie ou encore l’Iran et les États membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du Sud).
Apprécier le niveau de mise en œuvre !
L’objectif visé par la création de l’alliance des États du Sahel est « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle » au sein des trois pays membres. D’ores et déjà, les droits de poursuite des terroristes et de la criminalité transfrontalière, ainsi que des échanges de renseignements, tout comme la mutualisation des stratégies de lutte contre le terrorisme dans les trois pays membres.
Une rencontre des trois dirigeants du Sahel central qui va bien évidemment apprécier le travail déjà abattu par les différentes catégories d’experts, tels les chefs d’états-majors des armées, les financiers au sujet de la monnaie et de la banque d’investissements, le nouveau dispositif sécuritaire, en vue de sécuriser, d’insuffler la paix et la stabilité, ainsi la mise en œuvre de la charte du Liptako-Gourma et les institutions inhérentes à son effectivité. Enfin, il s’agirait de vie impulser les actions concrètes communes et nécessaires à l’efficacité de l’alliance des États du Sahel.
MOUSSA NAGANOU