Selon le président de l’ordre des experts et consultants pour les compétences pluridisciplinaires africaines (ODECA Continental), bien qu’étend apolitique mais responsable de l’avenir de son pays, devant le tribunal de l’histoire, « nous avons répondu présents à l’appel du nouveau gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Abdou Assoumane Harouna, la capitale et ce, en vue de contribuer efficacement au processus de maturité politique et de prise des consciences pour le développement de notre pays, le seul que nous en avons sur terre ».
Chacun doit s’assumer, en apportant sa petite pierre à la construction de l’édifice public, collectif et commun, pour que les choses aillent de plus en plus mieux pour notre société, souligne-t-il.
Une compétence n’a pas le droit de se mettre à l’écart de la marche de l’histoire de son pays. D’ailleurs, c’est avec les compétences pluridisciplinaires qu’on peut construire une société viable durablement et non pas avec des médiocres, précise-t-il, optimiste quant à l’avenir du Niger.
Il en appelle à une plus grande mobilisation des acteurs du développement et insiste surtout sur leur cohésion, qui constitue selon lui la condition sine qua non de la réussite de la Transition et plus largement de toute société. Il rappelle que le pays a déjà connu le phénomène similaire de coup d’Etat au moins quatre (4) fois par le passé et celui-ci dit du Général Abdourahmane Tiani est le 5è coup d’Etat du genre au Niger.
C’est même quelque chose, qui ne doit plus étonné personne en Afrique, d’autant que les militaires étaient les premiers hommes plus sérieux et plus organisés pour mieux protéger la société contre toute agression extérieure, c’est pourquoi d’ailleurs dès que les intérêts les plus sensibles de la société africaine sont atteints, les populations civiles ont tendance à réclamer les militaires à prendre leur responsabilité pour diriger le pays et ce, dans l’espoir d’obtenir réconfort et sécurité avec eux.
A la rencontre avec le gouverneur de Niamey, ce sont sur des questions essentielles de la vie en société que les syndicats, les membres des associations de développement, des ONGs, bref les acteurs du développement ont largement échangé avec les plus hautes autorités de la région de la capitale nigérienne, dont vous savez la substance de la société éclairée s’y retrouve pour la plupart. Je sais qu’à l’intérieur du pays aussi, les autres gouverneurs feront la même chose, avec les forces vives de la nation, en vue surtout d’échanger franchement et à bâton rompu des réalités spécifiques de chaque partie du pays.
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement qu’au Niger, les questions de « paix, sécurité et développement » sont indissociables. Il ne peut y avoir de développement sans sécurité garantie aux producteurs des richesses.
Aussi, il ne sert à rien de parler de développement sans un minimum de justice sociale, d’équité, de bonne gestion des ressources appartenant à la collectivité entière, à la bonne gouvernance. Tout ceci ne peut être réalisé par miracle, il faut nécessairement que toutes les composantes de la société dans sa diversité, tout comme dans sa pluralité participent résolument à la reconstruction nationale massivement et de manière dévouée et volontariste.
DR MOUKIMOU ABOUBAKARY MOURANA
Chevalier de l’ordre national du Niger
Commandeur de l’ordre des Palmes académiques du Niger
Grand officier de l’ordre de mérite du Niger et Observateur de la scène politique nationale