Le commissaire général de division Amadou Halidou, un ancien directeur général des douanes sous mandat de dépôt et le colonel Oumarou Amadou, en garde à vue à la gendarmerie nationale au moment où nous mettons sous presse ces lignes. L’interpellation de ces deux hauts cadres de la douane nigérienne intervient suite à la transmission d’un rapport d’enquête très documenté, souligne-t-on, de la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) à la Justice.
Un rapport de la HALCIA, qui a atterri selon nos sources, au bureau du doyen des juges du Pôle judiciaire spécialisé en matière économique et financière. Des sources concordantes, ce sont surtout pour des infractions assimilées à la corruption que pour des détournements que des personnalités de la trame des catégories citées ci haut ont été entendues.
A en croire des spécialistes contactés par nos soins, les débats s’enflamment autour de la HALCIA, qui ne serait pas compétente à agir en matière de détournements de deniers publics. Un débat d’école de droit, souline un magistrat.
D’autant qu’il revient en dernier ressort au juge de savoir en charge du dossier d’apprécier la responsabilité des mis en cause et des chefs d’accusation. D’ores et déjà, même les personnalités mises en cause sont présumées innocentes jusqu’à l’avènement d’un jugement devenu définitif.
Mais pour l’opinion publique nationale et internationale, l’engagement du président Mohamed Bazoum est sans le moindre doute palpable, à plus d’un titre. Il tient plus que jamais à assainir la gouvernance en vue de préserver les maigres ressources financières de l’Etat et la contribution des partenaires techniques et financiers pour assurer un meilleur investissement pour garantir le développement.
Cet engagement du président Mohamed Bazoum sur le terrain de la lutte contre la corruption a déjà permis au Niger d’avancer d’un pas de géant dans le classement, en engrangeant un point de 31 en 2021 à 32 en 2022 de l’indice de perception de la corruption par Transparence international, l’organisme spécialisé dans ce domaine. En dépit donc de la prégnance des questions sécuritaires aux conséquences multiples, le Niger est un des rares pays à insister sur la lutte contre la corruption. A suivre. MOUSSA