Les 63 conseillers offerts au titre de l’Assemblée nationale au mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN LUMANA-AFRICA), le principal parti de l’opposition politique nigérienne divise encore jusqu’au-delà des frontières le parti de l’ancien Premier ministre Hama Amadou. Aussi, son retour et la léthargie du parti suscite des inquiétudes chez certains militants, en particulier la jeunesse et nourrit une grande polémique.
Une partie de cette jeunesse est d’ailleurs organisée en comité de crise pour tenter de relancer le débat au sein des instances dirigeantes du parti, en vain. Il a tenté de rencontrer le président du groupe parlementaire de Lumana-Africa pour partager ses préoccupations, succès.
Le comité a également tenté de se réunir au siège des bureaux communaux de Niamey mais il a été assené de vite plier bagage, au prétexte que le parti ne reconnait pas une telle structure. Bien que ce comité soit composé essentiellement des militants les plus proches de l’autorité morale Hama Amadou, ses membres ont été éconduits dare-dare !
Pour le comité, il s’agit aujourd’hui de sauver Hama Amadou et de ses camarades, qui sont en prison à cause de lui. Les membres du comité de crise arguent que « les dirigeants du parti ont oublié leur leader ou leur bienfaiteur et se frottent les mains dans leurs propres affaires ».
Pour eux, « le salut du parti Moden-Lumana-Africa ou plus largement de l’opposition politique nigérienne repose sur le retour de l’autorité morale, Hama Amadou pour redynamiser d’abord son parti et revitaliser l’opposition au profit de la démocratie », insistent-ils. Selon eux, « aujourd’hui, personne ne s’intéresse à Hama Amadou au sein du parti et ce à cause de son absence du pays ».
Aux dernières nouvelles, les membres du comité s’engagent par tous les moyens légaux à réveiller le parti, qui est en sommeil depuis la fin des élections 2021. Ils affirment que toutes les structures du parti sont obsolètes et dirigées par des intérimaires sans légitimité et sans volonté de mobiliser les militants autour des idéaux du parti.
« Seul Hama Amadou est crédible aux yeux des autres leaders de l’opposition par ses rapports étroits avec eux et peuvent ainsi ensemble définir une ligne de conduite digne de ce nom, entend qu’opposants », précisent-ils. Lire aussi Niger : L’opposition où-es-tu ? Mais en attendant le retour de l’autorité morale, pour rassembler l’opposition, l’on estime qu’elle a choisi le silence pour travailler à sauvegarder ses intérêts politiques.
D’autant qu’on a remarqué sa participation pleine, entière et active aux travaux de reforme du conseil national du dialogue politique (CNDP), où elle a exprimé tout son satisfecit. L’on espère également que cette reforme continuera et concernera la charte des partis politiques, où plusieurs affaires de gestion financière loin de l’orthodoxie est dénoncée autour des subventions publiques.
MOUSSA NAGANOU