Une violence visant directement le PNDS TARAYYA !
De la violence aveugle, gratuite et ciblée a été l’une des graves conséquences du coup d’Etat du 26 Juillet 2023 à Niamey. Le Jeudi 27 Jeudi, c’est le siège national du parti socialiste nigérien qui a été d’abord la cible des violents agresseurs qui ont incendié une quarantaine des véhicules stationnés au siège du parti pendant les militants tenaient une réunion avant de procéder à l’incendie et au pillage systématique, en emportant ordinateurs, meubles et autres équipements installés dans les bureaux du siège du PNDS TARAYYA.
Les manifestants ont ciblé tous les biens censés appartenir au principal parti majoritaire au pouvoir, en désignant les partisans du parti socialiste nigérien comme les étant les auteurs des difficultés du pays de Mohamed Bazoum, en otage des militaires dans son palais présidentiel depuis le 26 Juillet 2023. Aussi de la violence verbale et des manipulations visant à perpétrer de la violence dans les réseaux sociaux sont propagées aussi bien dans la ville de Niamey que dans la toile, en faisant le procès à l’inquisition des acteurs de la mouvance pour la Renaissance du Niger, la majorité au pouvoir.
Une violence visant la France et ses intérêts au Niger !
Le 31 Juillet dernier, une marche populaire ayant drainé du vrai monde à Niamey pour soutenir la junte militaire a bien voulu se rendre au palais présidentiel pour exprimer directement aux militaires comme pendant le coup d’Etat de Ouagadougou son soutien ferme. Mais les nouveaux hommes du pouvoir de Niamey n’ont pas souhaité donné la même à l’Afrique, en rejetant cette option.
D’autres groupes de manifestants visiblement en colère se sont dirigés directement à l’ambassade de la France à Niamey pour tenter d’en découdre violemment, en criant « allez-vous en, français », en faisant allusion aux soldats français, une véritable expression du sentiment anti-français pour la première fois exprimé au Niger, exactement comme cela s’était ressenti à Ouagadougou et à Bamako. Incendiant quelques matériels par une fenêtre donnant accès à la réception du consulat de France à Niamey, les vitres étant blindés, des officiers parmi lesquels le Général Salifou Maody de la junte militaire, qui dispute le nouveau pouvoir de Niamey apparaitront au milieu de la foule pour tenter de calmer les jeunes manifestants débordant de colère, afin d’éviter d’énormes dégâts aussi bien à l’ambassade qu’au consulat de France.
Des tirs à gaz lacrymogène ont été lancés pour tenter de disperser la foule, une foule particulièrement bien formée à propos où l’on remarque comme les jeunes reprennent les projectiles pour renvoyer à leurs auteurs. La manifestation populaire du Dimanche 31 Juillet s’est soldée à la fin par six (6) blessés.
Les « amis » français décident de plier bagages du Niger !
De la réunion du « conseil de défense » tenu en France autour du président Emmanuel Macron et les officiers de l’état-major des armées du quai d’Orsay, il ressort la décision d’évacuation ses quelques six cents (600) ressortissants français parmi les 1200 vivants au Niger, en vue de garantir leur sécurité, en faisant ainsi face à toutes les éventualités. La France propose cette offre de départ du Niger également aux autres ressortissants européens, qu’ils ont acceptée sans hésiter, mais en accord avec la junte militaire de Niamey, apprend-on.
Deux avions se sont posés à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey dans la mi-journée du Mardi 1er Août 2023 pour évacuer les premiers français de la terre nigérienne, soit une bonne centaine, ainsi que quelques ressortissants allemands comme au début de la crise soudanaise, où des forces spéciales françaises avaient dans leur opération d’évacuation de leurs concitoyens accepté en même temps d’emporter avec eux des Nigériens à Djibouti puis à Niamey, accueillis par leurs familles à l’aéroport de Niamey dans la joie et la ferveur.
La France, un départ de Niamey avant l’humiliation !
Le Niger est l’un des rares pays du Sahel, touché par l’insécurité qui avait réussi à essuyer au même moment toutes les larmes de la France dans cette région sahélienne, face à ses multiples déboires au Burkina Faso et au Mali. Au risque d’être humiliée, vilipendée et chassée des terres nigériennes comme au Burkina Faso et au Mali, dans le seul pays du Sahel, où les forces françaises séjournent encore et poursuivent des opérations aussi bien des formations des forces spéciales nigériennes qu’aussi des opérations conjointes de lutte antiterroriste avec les soldats nigériens, notamment au sein l’opération Almahaou, dans la région de Tillabéry, où le terrorisme fait parler de lui.
Au Niger, la France prend les devants de quitter le pays sous 48 heures, sans être expulsée pour éviter de subir la même humiliation qu’au pays d’Assimi Goïta et d’Ibrahim Traoré, d’autant que les manifestants de la rue Nyaméenne ayant apporté leur soutien à la junte ont visé les locaux de l’ambassade de la France à Niamey avec les menaces verbales au cri « d’allez-vous en les français ». En 48 heures, la France entend évacuer ses quelques 600 ressortissants sur un nombre total de plus de 1200 français au Niger et des européens à bord de trois (3) avions de près de 250 places chacun, tous des civiles.
Visiblement, la France tient à quitter le Niger la tête haute, sans plus jamais perdre la face dans un autre pays du Sahel, encore et ce n’est pas pour autant que Macron perde ses pré-carrés du Sahel, d’autant que son pays continuera malgré tout à garantir la stabilité, la convertibilité illimitée du franc CFA et de battre le franc CFA à Chamalières dans le département du Clermont-Ferrand, afin de servir à ses propres nègres d’Afrique, qui prétendent aujourd’hui encore vomir Paris et ses français, pendant qu’ils entendent assumer paradoxalement leur souveraineté tant chantée, tant clamée à travers le monde avec le franc CFA.
MOUSSA NAGANOU