Ibrahima Abdou Abdoul Madjidou est un jeune chercheur nigérien dans le domaine de l’Agriculture. Il est Doctorant en 3eme cycle de la production végétale, expert nigérien en Smart-Valleys et ce nom pourrait bien marquer l’opinion publique nigérienne, celle de la confédération du Sahel ou du continent africain, à cause des fruits déjà prestigieux de son expérience dans un domaine aussi vital pour ses compatriotes qu’est l’agriculture.
La période favorable de l’expérimentation de cette méthode agricole dite Smart-Valleys se situe le début des phases obligatoires (la période allant du 20 Mai-20 Juin) et la gestion de Juin à Octobre, jusqu’à l’évaluation finale, en Nombre.
Une approche agricole réaliste et adaptée !
« L’approche Smart-Valleys est une méthode de développement des bas-fonds pour les systèmes de production de riz en Afrique subsaharienne », explique le chercheur nigérien, Ibrahima Abdou Abdoul Madjidou spécialisé sur la filière riz au Niger. Cette méthode s’appuie « sur une démarche participative, durable et économique », à en croire les avantages d’une telle approche agricole.
C’est le « Centre du riz pour l’Afrique et ses collaborateurs de recherche qui ont conçu la solution « Smart-Valleys », précise le jeune chercheur nigérien. Contrairement aux méthodes classiques onéreuses, impliquant des « études topographiques et d’importants investissements en infrastructure hydrique, les aménagements de bas-fonds Smart-Valleys sont abordables et durables », indique Ibrahima Abdou Abdoul Madjidou.
Car ils « sont conçus et réalisés par les agriculteurs eux-mêmes », dans une approche pragmatique et participative qui prend en compte les connaissances endogènes des paysans. Ibrahima Abdou Abdoul Madjidou expose la méthode Smart-valleys dans les détails édifiants pour usagers, consommateurs et citoyens tout cours.
En quoi consiste la solution Smart-Valleys ?
La méthode Smart-Valleys s’appuie sur un processus comportant différentes phases et étapes. Elle se focalise sur l’exploration, la recherche, la confirmation, la conception, l’élaboration du plan d’aménagement ainsi que la construction des infrastructures liées à la gestion de l’eau.
Tout cela se fait après avoir sélectionné les sites en fonction de critères socio-économiques et biophysiques, tout en tirant parti des connaissances paysannes. Ainsi, cette solution présente l’avantage d’associer les acteurs du terrain pour une gouvernance concertée afin d’éviter tout désagrément et donc en favorisant une connivence de vue.
« Nous avons testé auprès des agriculteurs de la région de Tahoua et les résultats sur la production sont remarquables avec un doublement du rendement comparé à l’ancienne méthode ; en matière de gestion de l’eau et de fertilité du sol », selon les explications tirées des témoignages. « Je suis Abdou Ali, Secrétaire Général de la coopérative riz de Sabon Guida, c’est la première fois que je vois une technologie aussi novatrice dans ma vie.
Après 18 ans d’expérience dans la culture du riz, cet outil m’a permis d’augmenter mon rendement de 20 sacs de riz paddy en 2023 à 45 sacs sur ma parcelle cultivée avec la même variété locale Balangaba », s’exclame-t-il avec conviction. « Je suis très content et je n’hésiterai pas à faire appel à d’autres pour mettre en œuvre cette méthode », se réjouit celui-ci.
Une application probante de terrain !
Selon, les résultats de terrain obtenus par le chercheur, entre 2023 et 2024, la production régionale de Tahoua en riz paddy a progressé de 4018, 61 tonnes pour atteindre 6 144, 3 tonnes, en passant ainsi de 14 communes à 26 communes. Cette augmentation notable du nombre de communes et de la production peut être attribuée aux précipitations abondantes de la saison 2024, à la hausse des prix du riz sur le marché et notre promotion de cette culture dans la zone.
Cette production provient exclusivement des bas-fonds (92%). Cela a engendré une opportunité concrète pour un changement d’attitudes et une incitation au développement de l’agriculture locale du riz, suggère le jeune chercheur Ibrahima Abdou Abdoul Madjidou. [À suivre].
ABDOUL WAHID MOUSSA
