Cela fait en effet, deux ans, jour pour jour que Mohamed Bazoum a pris en main la destinée du Niger pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Comme tout projet ou programme de gouvernement, qui respecte les normes de gestion, il est impératif pour son initiateur, ses compatriotes voire les observateurs de mener une critique objective en rapport avec les atteintes des objectifs fixés dès le départ.
Ces appréciations auront pour finalité de mesurer les écarts entre le prévisionnel et le réalisé, en vue d’apporter des mesures correctives pertinentes à la stratégie du développement national inclusif. Le 2 Avril 2021 fut une date historique et mémorable pour l’histoire politique du Niger, qui venait de marquer sur du marbre sa première alternance démocratique, en consacrant le passage de témoin entre un président entrant et un autre sortant, tous élus du peuple.
Ainsi, le président Issoufou Mamadou vient d’incarner la rupture d’avec un passé politique marqué fréquemment par des ruptures brusques au sommet de l’État, du fait d’irruptions prétoriennes de l’armée sur la scène politique. L’histoire retient et les hommes reconnaissent donc à son devancier, le président Issoufou Mamadou d’avoir tenu parole, d’autant qu’il avait affirmé de vive voix qu’il se conformera à la constitution de son pays, qui limite les mandats à deux.
Ce fut donc une fierté nationale de voir Mohamed Bazoum succéder à Issoufou Mamadou en matérialisant ainsi l’alternance démocratique au Niger, malgré toutes les inquiétudes suscitées ça et là autour de l’organisation des élections en Afrique de l’Ouest. Aussi, Mohamed Bazoum a comme tout leader avisé présenté au peuple Nigérien un programme politique, qui s’inscrit dans la capitalisation des acquis de son prédécesseur Issoufou Mamadou.
Le couple expressif « Consolider et Avancer » résume de façon plus intelligente, la démarche adoptée par le président Mohamed Bazoum, en assumant entièrement la volonté de son parti, le PNDS-Tarayya à rester toujours harmonisée et constante dans ses visées, par la consolidation des acquis et rebondir en les améliorant par l’apport d’une plus value substantielle. La « consolidation et la pérennisation des acquis démocratiques », l’axe majeur de son programme politique demeure un objectif incontournable pour maintenir l’élan de démocratisation du pays, entamée depuis des décennies et concrétisée par une alternance saluée partout dans le monde.
Tel un « mantra », la pérennisation de la démocratie est au cœur de toutes les actions du président Mohamed Bazoum par le renforcement des institutions démocratiques, dont leur fonctionnement reste en constante évolution. En témoigne, la redynamisation du conseil national de dialogue politique (CNDP), une institution politique reformée, redynamisée et adaptée grâce à l’engagement du président dans une politique de dialogue constant avec les forces vives de la nation et une politique de proximité avec les populations.
« Les conflits, les querelles et les rapports polarisés entre les partis politiques peuvent bloquer le développement du pays », relève d’ailleurs, le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou. Heureusement que la sagesse et la quiétude ont gagné l’ensemble de la classe politique nigérienne, grâce au leadership éclairé de ses dirigeants.
Entre le volet social et le volet économique, il n’y a qu’un pas, voire une imbrication. C’est pourquoi, la dimension sociale a bénéficié d’un traitement, voire d’un accompagnement de mesures économiques.
D’autant que c’est surtout de façon structurelle que le président Mohamed Bazoum s’attaque à la relance de l’économie, en redynamisant les grands chantiers déjà en cours d’exécution, notamment le barrage de Kandadji, l’inauguration de la nouvelle centrale thermique à de 22 mégawatts etc. Pour le président Mohamed Bazoum, renforcer l’un des moteurs principaux de l’économie qui est l’énergie revient à investir dans le futur pour la postérité.
Outre, des décisions de grande envergure prises par le président Mohamed Bazoum à l’intérieur de son pays, il faut aussi remarquer le rayonnement du Niger à l’étranger, grâce à une diplomatie active projetée depuis deux ans au bénéfice de son pays qui sort aujourd’hui de « l’enclavement diplomatique ».
Sur la scène internationale, le Niger a brillé de tout feu, grâce à l’organisation des rencontres de portée panafricaine à Niamey par exemple en novembre 2022, grâce à la rencontre de plusieurs Chefs d’État africains sur les questions de l’industrialisation de l’Afrique et la diversification économique, mais aussi sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
En outre, les récentes visites du président Mohamed Bazoum au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, en Algérie, au Tchad, au Gabon…, avec en ligne de mire, la consolidation des intérêts économiques du Niger sont autant de preuves émouvantes d’une diplomatie désormais portée sur la défense des intérêts de ses concitoyens vivant à l’étranger.
Le président Mohamed Bazoum vient d’accomplir dans l’exaltation deux années de dure labeur de son quinquennat, c’est le lieu de lui reconnaître toutes les actions qu’il a entreprises conformément à son programme politique, sans toutefois nier les insuffisances inhérentes à toute œuvre humaine. C’est tout de même, un bilan à mi-parcours à saluer.
Aussi, votre quotidien MOURYA, LA VOIX DU NIGER se fera le devoir au profit des Nigériens, de dresser un bilan secteur par secteur, en vue de mettre en évidence les efforts déployés par le président Mohamed Bazoum, tout en relevant les nouveaux défis qui l’attendent durant les trois années à venir.
ABOUBACAR SOUMAÏLA