En marge de l’ouverture officielle du forum régional africain sur le développement durable et concomitamment avec le 5è forum africain sur la science, la technologie et l’innovation, la ministre de l’Environnement Mme Gagara Saratou Rabiou Inoussa a présidé le lundi 27 février 2023, la cérémonie officielle de la deuxième session des 4è pourparlers sur le climat en Afrique. Un évènement, qui offre à l’Afrique l’opportunité de mieux appréhender les données scientifiques issues des rapports du jeck et des implications sur le développement du continent, notamment dans les domaines en lien avec l’action climatique.
La transition énergétique, la sécurité et des questions d’environnement. Le thème retenu pour ce dernier est « renforcer la résilience climatique pour une sécurité humaine dans la région du Sahel ». C’était en présence de plusieurs invités de marque.
Selon Mme Gagara « pour notre région, la pertinence d’un tel thème est réelle dans la mesure où le thème sera l’occasion d’aborder des questions cruciales que celles relative à l’action climatique, la sécurité, la science et à la transition énergétique. En effet, les différents rapports du jeck dresse un tableau sombre des conséquences extrêmes à venir sur les émissions du gaz à effet de serre et la tendance vers le réchauffement qui en résulte persiste ». Aussi poursuit-elle, en Afrique les tempêtes, inondations et la sècheresse continuent de frapper durement les communautés et perturbent les activités économies tant au nouveau local que national.
De même dans certaines sous-régions Africaines, en l’occurrence l’Afrique de l’Ouest, il est observé que le rythme du changement climatique est supérieur au moyen mondial mais dans cette partie du monde en proie à des risques sécuritaires liés au changement climatique et à une intensification du flux migratoire et des déplacements. Face à cette situation, il est effectivement urgent d’agir en encourageant et en valorisant la recherche scientifique, en vue des solutions plus innovantes pour l’Afrique face au changement climatique.
Dans se contexte, notre conviction et qu’il faut agir maintenant avec ambition et urgence pour redresser la trajectoire climatique de notre humanité en bâtissant des sociétés et des économies plus résilientes et en préservant l’intégrité environnementale.
Dans ce cadre, la mobilisation de financement adéquat pour la mise en œuvre de plusieurs initiatives lancées en Afrique devrait constituer de véritables priorités pour la communauté internationale. Parmi ces initiatives, figure la grande muraille verte dont la réalisation permettra effectivement de booster l’action climatique en matière d’adaptation et même en matière d’atténuation. Il faut aussi se réjouir de l’adoption tout récemment par les Chefs d’ETAT et des gouvernements des pays membres de la commission pour la région du Sahel d’un fonds climat pour le Sahel de la 1ere capitalisation pour les 5 prochaines années devrait mobiliser 2 milliards de dollars US pour contribuer à la mise en œuvre des initiatives déjà identifiées ou lancées dans la région du Sahel à travers des actions promouvant entre autres l’atteinte de la sécurité alimentaire, la valorisation du potentielle des énergie renouvelables et du capital humaine, ainsi que le développement des emplois verts.
Le Fond climat pour la région du Sahel s’avère être un mécanisme indiqué pour la mobilisation des ressources dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de résilience climatique et de développement durable au Sahel. Enfin, la ministre de l’environnement a encouragé les participants à capitaliser les réflexions et les conclusions de ce 5è forum scientifique, en vue de formuler des recommandations fortes et enrichir les débats, qui auront lieu du 28 Février au 2 Mars.
RAMATOU OUMAR LABARAN