Aujourd’hui, on peut constater dans la ville de Niamey que les cérémonies sont devenues synonyme de gaspillage. Malgré, la pauvreté des gens, chacun se jette dans l’abîme.
Le gaspillage devenu déjà une grande activité aux cérémonies voire une forme de concurrence à Niamey. Le pauvre veut contre et envers tout copier son voisin riche.
Ainsi, à une seule cérémonie de Niamey, on peut constater des dépenses exorbitantes, des millions de nos francs peuvent être dépensés insensiblement. Prenons le cas des baptêmes et mariages, qui sont assimilées à des cérémonies de fête.
Les gens entrent dans l’excès, l’exagération. On peut énumérer plusieurs dépenses qui sont au dessus de la normale.
D’abord les uniformes placés en première position. Ensuite, pour la nourriture certains peuvent gaspiller au cours d’une seule cérémonie plus de 10 sacs de riz, sans compter avec les moutons et les vaches, le yaourt, les boissons, les fruits.
Une nourriture dont le reste finira à la poubelle, car les gens sont dans l’exagération, la plus ridicule. Il y’a aussi les orchestres dans un coin de la cérémonie où l’argent tombe comme des feuilles de mangue pour juste exprimer le plaisir des gens.
Ce qui fait en sorte que les invités n’ont même pas le temps de rentrer dans la maison saluer la mariée, les parents ou encore la maman du bébé et lui donner sa contribution comme on le faisait avant. Aujourd’hui, le port des uniformes et autres gadgets inutiles constituent déjà une dépense supplémentaire éprouvante pour les invités et leur font oublier le petit cadeau à glisser au nouveau couple.
De plus, le cocktail aussi, une nuit de gaspillage à prendre en compte, notamment avec l’obligation de faire un méchoui, des poulets rôtis, du gâteau à l’honneur du couple, des amuse-gueules, des boissons et l’uniforme spécial du cocktail !
Le plus pesant maintenant à Niamey sur les épaules est que les gens font des funérailles des cérémonies de fête et de joie comme les baptêmes ou les mariages. On cuisine des mets différents comme le riz, le méchoui, le yaourt.
On abat même des animaux comme le mouton, la boule, les boissons, ce qui fait en sorte qu’à Niamey, même les funérailles sont assimilables à une vraie pagaille. D’autant que les gens ne viennent plus pour compatir aux douleurs de la famille du défunt, mais pour manger et se gaver.
Au regard de ces gaspillages et à la légèreté remarquables des hommes et femmes à travers les cérémonies à Niamey, la capitale nigérienne, l’on est sans doute en face d’un grave recul des mœurs sociales, culturelles et organisationnelles de notre société. On s’interroge sur le sort des biens socioéconomiques et culturels.
BALKISSA BOUREÏMA SAMBO FOULANI