L’allocution historique Bakary Yaou Sangaré, ministre des affaires Étrangères, de la coopération et des nigériens de l’extérieur à la 79e session des Nations-Unies marquera à coup sûr les consciences panafricaines, éprises de plus de liberté et de dignité dans un monde où l’injustice des « Grands » commence à susciter une réelle levée de boucliers, telle une marée de révolution prête à remettre de l’ordre dans les relations internationales. D’entrée de jeu, le représentant du Niger, voire de l’AES à la tribune des Nations-Unies, a rappelé l’injustice dont a été victime le Niger l’année passée, suite au refus de lui permettre de prendre la parole au même moment où des pays étant pourtant dans la même posture que son pays avaient été autorisés à s’exprimer.
Une attitude, un comportement de « deux poids, deux mesures » que le ministre Nigérien Sangaré a relevé et dénoncé au grand jour, « il y a un an, à cette même tribune, mon pays a été privé de parole de façon injustifiée, alors que d’autres dans la même situation y ont été autorisés et mieux, reçus avec les honneurs par le Secrétaire Général des Nations-Unies. Cette politique de deux poids deux mesures est de nature à entamer la crédibilité de notre Organisation commune », a-t-il martelé du haut de la tribune.
Ensuite, c’est fort de ces nombreuses injustices qui caractérisent désormais les relations internationales, que les trois pays que sont le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont entrepris de créer la confédération de l’AES, en réponse à l’hypocrisie des impérialistes qui loin de trouver des solutions à la crise sécuritaire au Sahel, l’entretiennent avec des moyens très sophistiqués, « c’est également le lieu de dénoncer les actions subversives et la nouvelle stratégie de recolonisation revendiquées et assumées par la France, qui renseigne, forme, finance et arme les groupes terroristes au Sahel. Elle offre gites et couverts à ses valets locaux dont certains occupent les emprises diplomatiques du Niger à Paris en violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatique », dénonce-t-il.
Les leaders de l’AES ont vite compris la nécessité de fédérer leurs propres ressources pour œuvrer désormais au bien-être de leurs vaillantes populations qui tel un seul homme leur ont démontré un soutien indéfectible, au point de tuer dans l’œuf de nombreuses velléités de déstabilisation de l’ennemi. Aussi, au Niger le général Tiani a dévoilé sa « recette » afin de faire sortir à termes, les populations de l’incertitude de l’avenir, grâce à une vision claire de ses ambitions qui ne seront pas dictées par l’extérieur, tels les nombreux pantins qui prétendent être aux commandes des pays africains.
« Au plan national, la Vision inclusive du Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général ABDOURAHAMANE TIANI s’articule autour des quatre (4) axes stratégiques ci-après déclinées comme suit :« le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale ; la promotion de la bonne gouvernance ; le développement des bases de production et l’accélération des réformes sociales ». L’allocution du ministère Bakary Sangaré vient une fois encore préciser les nouveaux contours du partenariat qui devront gouverner les relations internationales, du moins en ce qui concerne l’AES.
C’est un revirement inéluctable qu’il faut désormais intégrer dans toutes les discussions à l’international, car cette tendance fera certainement des émules dans le camp des collaborateurs et tous les autres pays complices de trahison, vis à vis des aspirations profondes des peuples africains.
ABOUBACAR SOUMAILA